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Les yeux ecarquillés Sarah regardait la pluie qui tombait. Elle se sentait renaître, parait-il que son corps se réconstituait peu à peu de muscle, d'émotion et surtout de paix intérieur.Ce sentiment l'avait si longtemps éloigné qu'elle oubliait l'orthographe mais si Jennifer entendait cela elle rirait aux éclats et comme à son habitude se moquerait des fautes bêtes qu'elle commetrait en l'épelant car en dépit de son intelligence que les professeurs jugeaient captivant, elle n'a jamais été pro en orthographe . Elle toucha son ventre comme pour se rassurer que tout comme hier soir le bébé de Trévor n'était plus là. Son ventre applatie la rassura. Elle était heureuse comme jamais , elle ne l'a été. Son ventre ne pésait plus, elle n'aurait plus de douleurs au dos. Elle est à nouveau libre.

-Sarah. Tu vas partir pas vrai? J'ai entendu ta conversation avec Johana. Papa te veux du mal et tu dois t'en aller pas vrai.

Sarah avait oublié si Alexander sommeillait à côté d'elle. Elle se redressa prit l'enfant dans ses bras puis tout en caressant son beau visage se met à chanter pour la vingtième fois.

-Maman a récolté dans son joli panier plein de grain de café pour les faire griller. Maman a fait zim zim zim.
Maman a fait zim comme çi comme ça,Des grains rouges jaunes et noirs
comme les couleurs du soir
Récolté dans l'effort
avant le réconfort
Maman a fait zim zim zim....

Et comme à chaque fois Alexander se mit à rire. Sarah ne savait pas ce que ces propos avaient de si hilarant. La seule chose qu'elle savait c'est qu'au moment où en cuisinant sa maman chantonait cette comptine antillaise, elle aussi elle riait mais c'était parce qu'elle cadensait ses hanches gracieuses à chaque fois qu'elle disait zim. Dans les yeux de son petit frère couché dans ses bras, elle revoyait son portrait à elle. Sarah Chatouilla Alexander son rire s'accéléra mais il finit par se calmer et reprendre sa position initiale.

-Alex, Tu sais que j'ai toujoufs eu une famille qui m'aimait. J'ai toujours montré à Jennifer que je l'aimais comme une sœur. Mais savoir qu'elle est ma sœur a guérit mes maux. J'ai de la famille encore en vie .J'ai Jennifer. J'ai également toi, Alexander.Et pour vous le sacrifice en vaut la peine. Je me dois de prendre ma vie en main. Ne serait ce que pour m'offrir du temps avec vous deux à l'avenir.

-Si Jenny est ta sœur je peux aussi faire d'elle ma sœur.

- Mais fiston, Tu ne connais pas Jenny.

-J'ai pas besoin de la rencontrer pour savoir que je la veux. N'est ce pas toi qui a dit qu'on ne peut la détester? En plus,  parfois  j'ai l'impression de la rencontrer en toi. Quand tu penses à elle, tu n'es plus Sarah mais Jenny.

-Oh Alex je suis content de t'avoir petit frère et à  l'idée de t'abandonner souvent mon cœur se serre, déclara t-elle en éclatant en sanglot.

-Tu ne m'abandonneras pas Sarah, Je serais là à attendre Jennifer et Toi.

-Alex, j'aurais tellement aimé te rencontrer autrement. J'aurais sûrement comblé tout ce vide qu'y a en toi.

-Je me réjouïs de t'avoir connu moi. Maman ne sera jamais là et savoir que quelque part j'ai deux sœurs me comble déjà Sarah.

-Alexander, Tu pourrais m'accompagner. Tu sais?On serait deux ailleurs, loin de Trévor.

-Trévor est aussi mon père. Je me dois de rester avec lui malgré tout. Mais  on se reverra et ce jour-là, je marcherais à nouveau. Mon docteur me dit que je progresse plus rapidement qu'il l'imaginerait.

-Je t'aime tellement Alex, j'aurais tellement voulu t'offrir tout l'amour que je n'ai pas reçu.

-Moi aussi , je t'aime.

-Promets moi d'être toi mon ange. Rappel toi que tu es fort et même loin de toi je chérirais le jour où on serait à nouveau réunie.

-J'espère que Jennifer sera aussi là.

-Moi aussi.

-Tu iras demain ,pas vrai?

-J'en sais rien mon chéri mais rappel toi que j'aurais aimé rester et surtout qu'un jour je reviendrais.

-Promis?

-Promis, Promis répondit elle.

-Allons faire un tour.

-Dans le noir?

-Oui, dit il en se levant.

-Fais attention mon grand.

- Sarah,Depuis que t'es là je ne sens presque plus mon handicap.Tu sais?

-C'est peut être parce que très bientôt tu ne seras plus handicappé.

-Ou peut être parce que avec toi je me crois infaillible.

-Tu es mon héros après tout.

-Biensûr dit il en riant.

Elle l'aida à se redresser et à deux ils sortirent à l'extérieur.

Il faisait un froid glacial qu'on aurait bien pû considérer à l'océan lors du naufrage de Titanic.Sarah s'enveloppa de ses bras car les habits qu'elle avait était bien trop court.Elle regarda autour d'elle et y vit que des maisons en mauvaise état qu'on aurait bien pû dire abandonné.Elle ferma les yeux tremblants de froid un chat noir faufila à côté d'elle.Si madame Wonzalo était là pensa t-elle avec un faible sourire sans doute elle aurait dit que l'ange noir de la mort s'était incarné dans ce pauvre chat et l'attirait dans son tourbillon d'obscurité.Un peu plus de clarté apparaissait.Elle leva les yeux vers le ciel d'une couleur bleuâtre demandant à Dieu de lui trouver un chemin.Elle n'allait tout de même pas mourir là après autant de misères et de douleurs. Les portes de la liberté viennent tout juste de lui frayer un passage Il était trop tôt pour sortir.Il n'était pas question qu'elle meurt ici se répétait-elle.Mais malgré ses bonnes résolutions à tenir le coup, Ses pieds frangeolaient,Elle entendit un coq entonné un chant l'invitant à suivre le chemin qu'Il lui montrait.Elle tréssaillit elle avait peur,tout son être exprimait désaccord. Il n'était pas question pas question de céder a la mort repetat elle à nouveau mais petit à petit Ses pieds devenaient plus faible. La faim et la soif tiraillaient son estomac.À présent couché sur le sol.Son ventre la jouait la musique de la famine.Cette musique là qui telle une cacophonie se manifeste par un grondement de L'estomac,la dance des tripes qui se mêlent entre eux et la langue qui sans cesse en quête de nourriture remue la salive dans un tempo lassant.Un battement d'aile se fit entendre.Son rythme cardiaque augmenta de 80 pulsation par minute tel un sportif en marathon.Elle écarquilla les yeux manifestant ainsi toute la douleur qu'elle ressentait.Elle éspérait que quelqu'un vienne l'aider.Petit a petit le sommeil la gagnait,Son cœur bat moins vite et sa respiration s'attenue.

-Alexander, murmura t-elle avant de succomber.

MetanoiaWhere stories live. Discover now