Chapitre 2 :

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Une tête blonde se crée un passage jusqu'aux portes et vient se dresser face à l'homme en uniforme.

- Ne fais pas ça ! elle s'exclame. L'air de la Terre peut tout à fait nous être toxique.

Un brouhaha se fait alors entendre dans la soute du vaisseau tandis que les prisonniers débattent sur le fait d'ouvrir les portes ou non. Je croise lentement les bras sur ma poitrine et serre les dents, agacée du vacarme que font les cent entre eux. J'aperçois au loin la jeune fille que j'ai vu paniquée durant notre ascension sur Terre aux côtés de l'homme aux cheveux noirs. Son prénom vient résonner à mes oreilles. Octavia Blake, la fille qui a vécu sous le sol de sa cabine. Si je comprends bien, le garçon est son frère, Bellamy Blake. Un rire nerveux franchit la barrière de mes lèvres avant que ma voix ne finisse par résonner dans tout le vaisseau, y compris les niveaux supérieurs.

- La ferme ! je hurle.

Toutes les têtes, sans exception, se tournent vers le petit coin sombre où je suis postée. J'attends quelques secondes que chacun ait enfin fermé sa bouche avant de finalement me mettre à avancer de quelques pas afin de pouvoir montrer mon visage. Je suis particulièrement heureuse de voir que certains ont un mouvement de recul en me reconnaissant tandis que d'autres prononcent mon nom à leur voisin provoquant une nouvelle fois un brouhaha qui sonne merveilleusement bien à mes oreilles. Ils n'ont pas oublié qui je suis.

- C'est Charlie Heaberlin, chuchotent un bon nombre d'entre eux.

Je continue mon ascension au milieu des cent qui peu à peu me créent un passage au milieu d'eux. C'est une fois aux côtés de Clarke, Octavia ainsi que Bellamy que je me tourne vers les prisonniers. Le frère d'Octavia ne semble pas particulièrement ravi de ma présence, craignant pour son rôle de leader qu'il était sur le point de prendre.

- Peu m'importe ce que vous voulez faire, ouvrir ou non les portes. Le chancelier Jaha nous a tous condamnés à mourir dès notre entrée dans le vaisseau. Je ne resterai pas enfermé ici avec des moins-que-rien comme vous le reste de ma vie. Faites ce que vous voulez, mais je m'en vais, je leur annonce.

Je tourne le dos à la foule et avance vers le levier que Bellamy avait peu avant en main, mais Clarke vient me barrer le passage. Est-elle consciente de ce qu'elle est en train de faire ? Je la vois plutôt réticente à l'idée de m'empêcher d'avancer, mais elle garde la tête sur les épaules et me défie. Je commence à bien l'apprécier.

- Ne fais pas ça, elle me supplie. On ne sait pas ce qui peut nous attendre dehors.

- Parce que tu penses que c'est en restant enfermé ici que tu le sauras ?

- Charlie a raison Clarke, résonne la voix de Bellamy.

- Je ne t'ai rien demandé, je grogne à l'intention du brun.

Il me lance un regard noir plein de reproche ce qui a le don de me faire sourire. Le prénommé Bellamy termine par actionner le levier permettant d'ouvrir les portes et un grondement se fait ressentir sous nos pieds ensuite. Je suis la première à avancer et à apercevoir la beauté de la Terre. Le soleil vient caresser ma peau et je me retrouve obligée de cacher mes yeux avec l'aide d'une de mes mains pour espérer adapter ma vue à la lumière. Des cris de joie quittent alors le vaisseau tandis que les prisonniers commencent à s'aventurer dans la forêt afin d'explorer les alentours.

- On est de retour bitches, ricane Octavia.

Mes pieds sont ancrés dans le sol, et même si je le voulais j'aurais du mal à bouger. J'observe dans les moindres détails le paysage qui s'offre à moi et hume les nombreuses odeurs qui s'en dégagent. Je fini par détourner les yeux en direction de l'entrée du vaisseau et remarque le regard que Bellamy me lance. J'arque un sourcil à son attention dans un air de défi, ce qui a pour effet de le faire doucement rire. Qu'il rit tant qu'il en a encore le temps, car quand mon couteau aura tranché sa gorge il n'en aura plus l'occasion.

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