Like Us

Chapitre 17 :

Des cris de joie se font entendre de la part des 100 au sein du camp. Des corps se trémoussent et d'autres sont étendus sur le sol, ivres grâce à l'alcool fabriqué par Monty avec l'aide de Jasper. De longs jours sont passés et cela doit bien faire deux semaines que nous sommes revenus avec les provisions que nous avons trouvé dans le bunker. Les 100 se sont tout de suite sentis plus en sécurité en voyant Bellamy poser le sac rempli d'armes à feu sur le sol. Ils ont réussi à reprendre confiance et n'ont à présent aucune crainte des grounders. Une ère de renouveau est à présent là, nous sommes capables de faire face à notre avenir.

Grâce à Raven, nous avons pu établir un contact visuel avec les personnes de l'Arche et grâce à Clarke, le chancelier Jaha a gracié Bellamy. A présent, ce dernier ne redoute plus l'arrivée de l'Arche sur Terre et a une entière confiance en Clarke. Je ne pensais pas dire cela un jour, mais je suis de son côté. J'ai appris à connaître blondinette et grâce à elle je me sens changer. Ou du moins je me sens capable de faire des choses qu'auparavant jamais je n'aurais faites. Un événement à tout de même provoqué la colère de Bellamy ces derniers jours, le grounder qui a kidnappé Octavia s'est échappé et à présent nous attendons leur venue, conscient que le grounder va revenir avec des renforts.

Mes yeux parcourent le camp, observant chacune des personnes éclairées par le feu que nous avons allumé en début de soirée. Je suis éloignée de cette foule, appuyée contre une des paroies des portes du vaisseau les bras croisés. Mon regard s'arrête alors lorsque je remarque une tête aux cheveux noirs de jais me regarder en souriant et venant porter un verre d'alcool à ses lèvres. Bellamy. Depuis l'épisode dans la forêt près de la ruine de l'ancien village, je ne sais pas réellement ce que nous sommes l'un pour l'autre. Je suis consciente qu'un sentiment fort nous lie mais je ne sais pas si nous pouvons nous qualifier de couple. Eurk. Ce terme ne m'a jamais réellement attiré. J'aperçois le jeune Blake s'avancer dans ma direction avant qu'il ne vienne se placer à mes côtés pour observer la foule de haut.

- Que fais-tu ici toute seule ? il demande.

- Tu es là, je dis en continuant de fixer les 100.

Lorsque je dépose mon regard vers lui, je vois qu'il me regarde le bras tendu dans ma direction. Il tient dans sa main le verre qu'on lui a donné un peu plus tôt rempli d'un liquide qui ne donne absolument pas envie.

- Tu rêves, je ricane.

- Juste une gorgée, il me supplie.

Le gobelet vient se placer sous mon nez dégageant son odeur nauséabonde m'obligeant à reculer ma tête d'un air de dégoût. Voyant un Bellamy insistant, je saisis le verre sans grandes convictions et en bois une gorgée. Au contact de l'alcool avec mes papilles, je me mets à tousser et à recracher le plus de liquide que je peux, provoquant chez Bellamy un fou rire. C'est infecte.

- Mais qu'est ce que c'est que cette merde ? je m'exclame.

- J'en ai aucune idée, me dit Bellamy.

Je continue de tousser quelques instants avant de rendre le verre à son propriétaire qui lui n'hésite pas à reprendre une gorgée. Il saute alors du vaisseau pour atteindre la terre qui n'est qu'à quelques centimètres de nous et me fait signe de le rejoindre.

- Lâches toi Charlie, tu as besoin de t'amuser, il dit en me tournant le dos.

Je lève les yeux au ciel. Même si les 100 sont plus rassurés d'avoir des armes à feu pour se défendre contre les grounders, nous ne pouvons pas nous permettre de baisser la garde. Épuisée par le bruit que le groupe fait, je décide de m'éclipser dans le vaisseau et de m'installer dans un coin. Le bruit des festivités est encore présent mais déjà bien étouffé par les murs du vaisseau. Plus les minutes passent et plus mes yeux commencent petit à petit à se fermer. J'ai beau essayer de lutter, la fatigue qui me manque depuis de longues semaines finit par me rattraper.