Chapitre 12 :

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Face à l'avertissement visuel qui se dresse face à nous, beaucoup ont décidé de faire marche arrière et de retourner au camp. Rapidement le groupe qu'a formé Bellamy se rapetisse de plus en plus ne laissant finalement plus qu'une petite dizaine de personnes. Jasper fait partie des plus courageux et continue de se persuader que tout va bien se passer et que nous allons retrouver Octavia saine et sauve.

- Suivez-moi si vous le voulez, déclare le jeune Blake, mais c'est ma sœur, ma responsabilité.

A nouveau, Bellamy tente de faire les héros et pénètre sur le chemin qui longe les squelettes empalés sur les pics.

- J'irai jusqu'en enfer pour la retrouver, annonce Jasper en emboitant le pas de Bellamy.

Je lève les yeux au ciel. Voilà ce qu'il ne faut pas entendre. Je les laisse prendre de l'avance, attendant que d'autres se décident à les suivre ou non. Finalement, Finn, deux autres garçons et les filles qui ont passé la nuit avec Bellamy la veille s'engouffrent un peu plus profondément dans la forêt. Que font-elles ici ? Elles espèrent prouver quelque chose à Bellamy en tentant de se montrer courageuses et altruistes ? Cela me répugne. A mon tour, je reprends la marche derrière ce nouveau petit groupe, prête à bander mon arc s'il s'avère être une nécessité.

Nos recherches commencent à se faire longues. Voilà une bonne heure que nous sommes passés devant ses squelettes et aucun de nous n'a réussi à trouver quoi que ce soit. Cependant, je m'arrête immédiatement lorsque j'entends des bruits de brindilles craquer sur le sol. J'analyse du regard chaque coin de la forêt qui m'entoure étant certaine que quelqu'un est en train de nous observer. Un nouveau craquement résonne alors avant qu'une des filles du groupe vienne briser le silence de la nuit.

- Où est passé John ? elle demande.

- C'est qui John ? je renchérit d'un ton sec.

- Mais John ! Le brun qui était avec nous il n'y a pas plus de dix minutes.

J'hausse les épaules comme indifférente face à cela. Je n'ai rien vu et je ne connais aucun John, alors cette situation est le cadet de mes soucis.

- Elle a raison, ajoute Finn. Nous étions bien huit au moment où l'autre partie du groupe nous a quittée.

- Séparons nous, affirme Bellamy, il n'a pas pu aller bien loin.

Nous n'avons même pas le temps de faire un pas qu'un bruit sourd résonne derrière nous, glaçant le sang de certains. C'est alors que chacun des membres du groupe se tourne dans ma direction sans que je ne sache pourquoi. J'aperçois Bellamy regarder vers les hauteurs avant qu'il ne se précipite vers moi pour m'attirer à lui.

- Attention ! il s'exclame.

Je n'ai pas eu le temps de comprendre quoi que ce soit avant que je ne découvre le corps de John la gorge tranchée étendu sur le sol. Son corps vient d'être lâché du haut de l'arbre sous lequel je me tenais peu avant que Bellamy ne m'attire à lui. Tout le monde vient alors se placer au niveau du corps inanimé de John tandis qu'une des filles prend son poul.

- Ils étaient dans les arbres, informe Finn.

- Sans blagues, je lui réponds d'un ton sec.

De nombreux sons à présents nous encerclent mais je suis incapable de dire si oui ou non il s'agit d'animaux ou de grounders. On dirait presque qu'il s'agit de la même chose, que les grounders ne font qu'un avec la nature et la forêt.

- Nous n'aurions jamais dû venir ici ! s'exclame l'ami de John.

- Nous devons rentrer au camp ! renchérit une des filles.

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