Chapitre 13 :

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Finn a sorti à temps de son sac une grande bâche en plastique, avant même que nous ayons pu apercevoir le brouillard jaunâtre qui m'a presque brûlé jusqu'à l'os le jour de la mort de Atom. Nous sommes donc tous allongés à même le sol, la bâche étendue au-dessus de nos têtes. Mon dos me fait encore atrocement mal mais j'essaye de ne pas le faire paraître subissant en silence le peu de place que j'ai entre Monroe et Bellamy. Ce dernier est à une des extrémités de la bâche et tente tant bien que mal de la tenir au sol tout en veillant à ce qu'aucun air extérieur ne passe. Mes dents sont serrées et je ferme mes yeux me concentrant pour ne pas reprocher à ceux qui m'entourent de m'étouffer et de me faire encore plus mal qu'auparavant.

- Tu tiens le coup ? me demande une voix sur ma gauche.

Bellamy a sûrement aperçu mon expression du visage et a donc arrêté ce qu'il était en train de faire pour porter toute son attention sur moi. C'est en relevant les yeux dans sa direction que je lui fais comprendre d'un signe de tête de ne pas s'occuper de moi et plutôt de veiller à ce que personnes ne meurent bêtement. Je suis sur le point d'ouvrir la bouche en voyant le regard que le jeune Blake continu de me lancer, consciente qu'il a compris que je mentais, avant qu'il ne vienne déposer une de ses imposantes mains dans mon dos pour exercer une certaine pression à l'endroit où mon dos semble bloqué. Le contact de sa peau sous mes vêtements me fait faire un mouvement de recul avant que je ne me ravive au vu de ma douleur.

- Tu risques d'avoir un peu mal, il me dit.

Je n'ai pas le temps de dire quoi que ce soit que d'un coup sec, mon dos se libère m'obligeant à pousser un râle de douleur que je viens étouffer en venant mordre mon bras. Je suis sur le point de me redresser pour incendier Bellamy avant que je ne me rende compte que la douleur présente auparavant est devenue tout à fait supportable. Mon regard se pose alors sur Bellamy qui n'a jamais cessé de m'observer.

- C'est à ce moment-là que tu es censée me remercier, dit-il en ricanant.

Sa réaction me fait lever les yeux au ciel avant que je ne tourne ma tête du côté de la brune qui se trouve près de moi, le nez presque dans la terre.

- Combien de temps devons-nous encore attendre ? rouspète Jasper.

C'est en entendant les plaintes de mes très chers camarades que je décide de me lever d'un bon pour retirer la bâche qui nous recouvre. Ma main vient immédiatement se placer devant mes yeux pour me protéger des rayons du soleil du matin. L'air est clair et aucun brouillard n'est présent.

- Il n'y a rien, je fais remarquer.

Je m'écarte alors du groupe en faisant retomber la bâche sur le sol pour aller jeter un œil aux alentours et voir si nous sommes encore entourés de grounders. Si c'est vraiment le cas, pourquoi n'ont-ils pas attaqué en nous voyant comme des incapables allongés sous une bâche ?

- Une fausse alarme peut-être ? interroge Finn.

A peine Finn a prononcé sa phrase que j'aperçois du mouvement à quelques mètres de notre position. Je récupère alors mon arc et me prépare à le bander observer par mon groupe.

- Ils reviennent, je dis en faisant un signe de tête en direction du grounder.

Je m'apprête alors à tirer dans sa direction pour au moins le blesser à la jambe et lui faire dire où se trouve Octavia, mais Bellamy vient m'en empêcher ce qui lui vaut un regard des plus noirs.

- Attends, il est seul. Il pourrait nous mener jusqu'à Octavia, m'explique le brun.

Je le vois partir discrètement dans la direction prise par le grounder et lui emboîte le pas, mon arc toujours au main. Le reste du groupe se met à nous suivre quelques instants après, veillant chacun à ne faire aucun bruit qui puisse éveiller les soupçons du grounder. C'est quelques instants plus tard que nous voyons le grounder pénétrer dans une grotte. Peut-être est-il seul dedans, peut-être pas, mais c'est l'occasion de l'encercler. Bellamy s'arrête net, nous faisant signe de nous cacher, ce que je ne fais évidemment pas. Je pénètre alors dans la grotte sous les interdictions du brun avant de finalement entendre la voix de Octavia. Dissimulée derrière une paroie de la grotte, j'arrive à l'apercevoir attachée à une chaîne par les mains. C'est avec rapidité que je sors de mon endroit sombre, mon arc pointé vers le grounder prêt à tirer. Il n'a même pas le temps de s'habituer à ma présence que ma flèche fuse dans les airs venant se loger dans sa cuisse. C'est en s'écroulant sous la douleur que sa tête heurte une partie de la grotte, le rendant inconscient.

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