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Inès (le bête)


— Oui, il est bien là, ma puce ! Alors, tu vois, j'avais raison. C'est quelqu'un de bien !


Non ! Elle a tort ! Elle pensait qu'il pouvait faire face à mon problème, mais ce n'est pas le cas, il s'est enfui comme un malotru.


— Inès ? Tu es sûr que ça va ? Tu me sembles ailleurs ?

— Il ne m'aime pas ! je lui avoue, mais je ne sais pas comment.


Ma bouche parle sans que je lui demande. Je suis tellement troublée pas sa présence que mon corps ne réagit pas comme je le voudrais et n'en fait qu'à sa tête...


— Tu en es certaine ? Car moi, j'ai vu dans ses yeux une étincelle lorsqu'il te regarde. Mais je dis ça, je dis rien ! Tu sais que je ne suis pas bonne à te donner des conseils de cœur, je ne suis pas une experte ! Ta mère aurait su, elle ! Et je sais qu'elle aurait aimé avoir Abel pour gendre.

— C'était le fils de l'une de ses meilleures amies, quoi de plus normal ! Mais...

— Regarde qui voilà ! annonce tout sourire ma sœur en s'avançant vers moi avec David et Manu derrière le dos.

— J'ignorais qu'il serait là ? me chuchote mon meilleur ami avant même de me saluer.

— Ça été aussi une surprise pour moi ! je l'informe.


Je ne m'attendais pas, à voir Abel chez moi ce soir, mais David et Manu, non plus ! Je crois que mon père a voulu faire fort cette année. En revanche moi, je me serais contentée de ma marraine et de ma famille pour une fois. La vie est mal faite !

Abel ne me regarde même pas. Depuis son arrivée, il est en pleine discussion avec mon père et le sien. Je me demande ce qu'ils se racontent ?


— Ma puce, je sais que je me répète, mais tu es sûre que tout va bien ? Je te sens un peu nerveuse, perturbée...


Comment veut-elle que je ne sois pas un peu brouillée ? Il me quitte sans même me laisser un mot, puis il m'envoie un message qui ne veut rien dire, et maintenant, il apparaît ici comme si de rien n'était. C'est troublant, non ?


— Tu devrais peut-être aller prendre un calmant ? Je ne voudrais pas qu'il t'arrive encore malheur, ma puce... me suggère Rosa qui s'inquiète plus que de raison.


Mais je vais tout de même suivre son conseil avisé, cela me permettra de m'échapper un peu de cette salle, remplie de gens que j'aurais préféré ne pas voir aujourd'hui pour certains et pour d'autres jamais plus. D'ailleurs, pourquoi ils sont venus ? Ils n'ont pas de cœurs !


— Où vas-tu ma chérie ? me rattrape mon père alors que je filais tout droit vers ma chambre.

— Je reviens !

— Attends ! Viens ! J'aimerais faire un toast, maintenant que tout le monde est là !

— Papa ? je le supplie.


Mais rien n'y fait, il insiste :

ABEL ET LA BÊTEDonde viven las historias. Descúbrelo ahora