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        Kazemaru et les autres n'étaient que des rats. Des rats qui détalaient dès qu'ils l'apercevaient. A vrai dire, de leurs point de vue, c'était peut-être lui le rat. Pas que ça l'embêtait, non, mais Nosaka voulait quand même être le premier à écraser son pied sur leurs gueules bien polies. Néanmoins, il se contentait toujours de simplement les regarder passer sans ciller. Ses yeux roulèrent malgré lui dans ses orbites. A une époque, c'était ses amis. Ses meilleurs amis. Mais au fond, qu'est-ce qu'il savait d'eux ? Mise à part leurs réseaux sociaux qu'ils prenaient soin de peindre et de polir, ce n'était pas là-bas qu'il apprendrait leurs secrets. En fait, rien à foutre, pourquoi il y pensait ?

[On est amis, Nosaka.

- Je vous ai pas choisis. On traînait ensemble car on était populaires. ]


Au diable toute cette merde.


Un ballon de foot roula jusqu'à ses pieds. Il le ramassa, et se mit à le détailler pour aucune raison particulière. Son oreille capta le son de pas qui courrait dans sa direction. Puis la personne s'arrêta à trois mètres de lui.

« Balance-le, gros naze, j'ai pas que ça à faire. »

Nosaka lui jeta un regard. Ni froid, ni fâché. Un simple regard curieux.

C'était Kira Hiroto. Si Kazemaru et le reste étaient des rats, lui c'était la peste en personne. Même ses cheveux étaient ridicules, c'était un gosse de riche qui ne pensait qu'à brandir son poing dès que ça n'allait pas dans son sens. Exactement comme là maintenant :

« Quoi ?! Tu veux que j'te dise s'il te plait aussi ?
- Non, j'en ai rien à faire de la politesse, répondit nonchalamment le rouge en reprenant sa contemplation du ballon, c'est juste une autre forme d'hypocrisie.
- Rien à foutre mec. Balance la balle et laisse-moi retourner jouer !
- Ok. »

Il haussa les épaules et lui renvoya l'objet. Hiroto s'en saisit assez surpris, s'attendant plutôt à ce qu'il se paye encore sa tête. Le garçon secoua sa tête à l'adresse de Yuuma et esquissa un geste pour s'en aller.

« Au fait, Hiroto. Elle est pas mal la came que tu caches, l'argent de papa paye bien finalement.
- T'as touché à ma... »

Le ballon tomba à terre et Nosaka prit ses jambes à son cou en rigolant, un Hiroto furax à ses courses. Il en fallait vraiment si peu pour faire péter les câbles à certains.

Dans le couloir du préau, des élèves s'écartaient de son chemin. Il en bousculait plusieurs d'entre eux, et des insultes lui parvenaient, mais Yuuma ne savait pas s'ils venaient d'Hiroto ou des autres. De toutes les façons, c'était trop marrant.

N o s e d i v eOù les histoires vivent. Découvrez maintenant