Paradoxe (Tome 2)

8. Bonnie

You & I - Rhodes
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Après hier soir, je suis rentrée et me suis endormie sur le champ pour me réveiller ce matin vers dix heures et demi. Heureusement qu'il s'agit de ma deuxième journée off...

De plus, cette silhouette qui ressemblait étrangement à celle d'Ezra m'a perturbé. Si bien, que mon corps était tout ankylosé par la suite. Amelia et Joseph m'ont raccompagné chez moi.

Je prends une douche et en profite pour me laver les cheveux pour que ceux-ci retrouvent leur brillance naturelle. Je sors de la douche et me sèche le corps puis prends mon sèche-cheveux et l'actionne.

Je m'habille d'un pantalon taille haute à rayures noires et d'un t-shirt tout simple suivit d'un gros pull pour tenir chaud. Mon interphone sonne, je pars ouvrir en fronçant les sourcils : je n'attends pourtant personne...

La sonnette de mon appartement retentit, j'ouvre : mon cœur se décroche de ma poitrine, mon souffle se coupe. Ezra est là, devant moi. Ses yeux vert me scrutent tandis qu'une lueur d'espoir traverse ces derniers. Réagissant rapidement, je lui claque la porte au nez et me plaque contre cette dernière.

C'est alors qu'il tambourine contre celle-ci alors que je presse les paupières. Que fait-il ici ? Comment m'a-t-il trouvé ?

— Laisse-moi te parler, je t'en prie !

— Va-t'en, Ezra ! Je ne veux pas te voir ! dis-je, blessée.

Je sanglote tandis que je l'entends s'écrouler contre la porte.

— Je t'en prie, laisse-moi entrer...

Sa voix est brisée, blessée, faible.

Mes pleurs redoublent, une vive douleur me compresse la poitrine.

— J'ai besoin de t'avoir auprès de moi, Bonnie.

— Ezra, pars. S'il te plaît...

— Non, je ne partirai pas tant que tu n'ouvriras pas cette putain de porte.

J'ouvre enfin le verrou, il se remet debout et me regarde droit dans les yeux : ses vêtements sombres dont sa veste en cuir mettent en valeur la couleur verte de ses prunelles, ses cheveux en bataille lui donnent cet air de mauvais garçon tandis que son parfum masculin me parvient aux narines.

— Bonnie...

Sa voix faiblarde et éraillée me fend littéralement le cœur.

Je le regarde droit dans les yeux et renifle.

Il me sourit tandis que je me mords la lèvre inférieure, perturbée.

— Que veux-tu, Ezra Miller ? lui demandé-je, hésitante.

Ezra esquisse un petit sourire triste tandis que mon souffle s'est suspendu et que mon cœur bat à tout rompre contre ma cage thoracique.

— Toi. Mais avant ça, je veux pouvoir regoûter à tes lèvres jusqu'à en perdre le contrôle.

Je n'en crois pas mes oreilles.

— Qu... Quoi ? dis-je, abasourdie.

Il s'approche, je recule instinctivement.

— Tu me manques, Bonnie...

Je déglutis et lui barre le chemin : il est toujours sur le palier.

— Comment est-ce que tu m'as trouvé ? lui demandé-je, sceptique.

Il soupire et baisse les yeux vers ses chaussures :

— Grâce à Jason, avoue-t-il.

Je hausse les sourcils, étonnée.