Paradoxe (Tome 2)

11. Ezra

Invincible - IDER
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J'atterris aux États-Unis, le moral n'est pas au rendez-vous. Je suis loin de Bonnie et de mes sois disant amis qui m'ont trahis en me cachant qu'ils étaient au courant de ma relation avec Bonnie.

Mais comment en vouloir à Alex ou à Grizz ? Hélène en revanche, ça reste une autre histoire. Je suis certain qu'elle s'est déjà trouvé un autre mec pour forniquer.

J'arrive dans le grand hall et récupère ma valise pour ensuite retrouver Sander à l'extérieur qui m'attend avec une berline noire derrière lui. Je le salue rapidement tandis qu'il m'ouvre la portière et se charge de mon bagage. Il mérite mieux que d'être un majordome, croyez-moi...

La voiture s'immobilise devant la villa, je remercie Sander et lui dis que je prends moi-même ma valise. Une fois entré dans la maison, je remarque que de la musique classique résonne dans celle-ci. Je fronce les sourcils et m'approche du salon, d'où provient la fameuse mélodie.

J'y découvre mon père, allongé sur le canapé, sa jambe gauche enclavée dans une attelle. Il tourne la tête vers moi et me sourit.

— Oh, fiston ! Tu es déjà rentré ? Je pensais que tu rentrais ce week-end ! me dit-il alors que je m'approche de lui.

— J'ai mes examens finaux bientôt et il faut que je révise ! Alors je suis rentré.

J'envoie vite fait un message à Bonnie pour la prévenir que je suis rentré à la maison et suis arrivé bon port. Mon père soupire longuement, se pinçant l'arête du nez.

— Ezra, ta mère ne rentre pas ce soir. Elle est en séminaire à New-York pendant deux ou trois jours, me prévient-il d'un ton las.

J'acquiesce silencieusement, acceptant le fait que ma mère soit disant perturbée par le miracle qui s'est produit, ne l'attriste pas tant que ça. La preuve : elle part en séminaire...

Je vais dans la cuisine et me sers un verre d'eau fraîche pour ensuite la boire d'une traite, réhydratant ainsi ma gorge tantôt sèche et irritée à cause de l'air recyclé de m'avion dans lequel j'étais pendant près de douze heures.

Puis, je monte à l'étage et en profite pour prendre une bonne douche bien chaude, me relaxant ainsi au maximum. Une fois habillé d'un simple t-shirt et d'un jogging baggy, je pars dans ma chambre et sors sur le balcon.

Ma chambre a aussi une vue sur Malibu, les bruits des vagues se cassant sur le sable résonne dans la baie et remonte jusqu'à mes oreilles. J'ai pensé à prendre une cigarette et l'apporte à mes lèvres. Tout en l'allumant, j'observe le ciel devenir progressivement sombre, je regarde le soleil se coucher et offrir ses derniers rayons orangés et rosés.

Je tire quelques lattes, laisse le temps à mes poumons de se remplir de tabac puis recrache le surplus en soupirant longuement. Une légère brise fraîche vient délicatement caresser mon visage tandis que je ferme les yeux et termine ma clope que j'écrase par la suite sous ma chaussure.

Il faut que je révise pour mes examens, mais sans la présence de Bonnie tout m'est difficile. Je rentre à l'intérieur et me glisse sous mes draps pour ensuite éteindre les lumières et m'endormir directement, épuisé.

**

Me réveillant grâce aux doux chants des quelques oiseaux du coin, je m'étire et plisse les yeux en remarquant que le soleil a envahi la pièce. Le temps que mes pupilles s'adaptent à la lumière, je m'étire longuement et profite de ce petit temps pour bâiller et me frotter les yeux.

Puis, je prends mon téléphone et l'allume. C'est alors que je me rends compte qu'Alex m'a envoyé un message :

D'Alex :