Paradoxe (Tome 2)

27. Ezra (Épilogue)

Start of Time - Gabrielle Alpin
***

Un an plus tard

— Bonnie ! On va être en retard, dépêche-toi et n'emporte pas toute ta penderie avec toi ! m'écrié-je d'en bas.

Nous avons décidé de déménager à Londres dans un appartement proche du centre-ville, rien que tous les deux. Mais nous reviendrons à Los Angeles plus tard.

Beaucoup de choses se sont passées depuis l'an dernier comme par exemple la sortie de prison de ma mère qui a affolé les médias ou comme le fait qu'Alex et Hélène sortent ensemble depuis peu.

Mais encore le fait que Shanon soit allée habiter en Écosse avec son compagnon de longue date. Concernant Alex, il  s'est séparé de son ex-copine depuis plus de six mois.

— Bonnie !

Cette dernière arrive à l'aide de l'ascenseur accompagnée de son énorme valise qu'elle traîne derrière elle. Nous laissons ensuite Sander s'occuper de nos valises. Notre vol est dans quatre heures et nous devons encore nous enregistrer et passer les douanes.

De plus, mon père et celui de Bonnie sont partis au golf ensemble tandis que ma mère est partie vivre à San Francisco dans une villa dans les collines. Pourquoi pas, elle est plutôt tranquille là-bas.

Nous arrivons à l'aéroport avec trois heures d'avance, un exploit. Bonnie part nous chercher deux cafés tandis que nous venons tout juste de passer les sécurités et douanes. Je la regarde revenir vers moi, un large sourire aux lèvres. Ce si beau sourire qui illumine son visage et me fait chaud au cœur.

Son charme est tel la caresse des rayons de soleil sur ma peau. Un souffle de vie, de tendresse.

Croisant son regard, mon cœur rate un battement voire plusieurs. Je suis toute chose avec elle.

— Tout va bien ? me demande-t-elle, fronçant légèrement les sourcils.

Je souris à mon tour, saisissant sa main et liant nos doigts ensemble.

— Parfaitement bien, rétorqué-je en buvant une gorgée de café fumant.

Je tâte le boîtier dans la poche extérieure de ma veste en plume légère et suis soulagé de constater qu'il y est toujours. Ouf.

**

Nous atterrissons à Londres, fatigué par le voyage. Pour ma part, le décalage horaire se fait ressentir mais pour Bonnie tout semble aller bien. Elle doit avoir l'habitude. La première chose que nous faisons à l'aéroport est de se prendre un fish&chips à emporter afin de rassasier nos estomacs affamés.

Nous arrivons ensuite à l'appartement de Bonnie et nous nous installons. Elle n'a plus besoin de boulots, son père s'est assuré que nous soyons heureux et ne manquons pas de fonds. Le climat humide de Londres ne m'a pas manqué, celui de la Californie est complètement différent.

Le soleil commence à se coucher tôt puisque nous sommes en hiver. En parlant de la saison, le froid s'installe et est plutôt rude. Une fois la pénombre tombée sur la ville de Londres, je décide d'inviter Bonnie au restaurant et prends évidemment mon petit boîtier, aussi précieux soit-il.

Une fois installés autour d'une table dans l'un des restaurants les plus réputés et chers de la ville, je contemple alors la merveille en face de moi. Cette dernière me sourit et semble gênée que que je puisse la regarder aussi intensément que maintenant.