Paradoxe (Tome 2)

14. Bonnie

Bad idea! - girl in red
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Le soir même du gala

Le gala approche, à vrai dire c'est dans quelques heures et je n'ai toujours pas jeté un coup d'œil sur la robe que Laurel m'a offert pour l'occasion. Il serait peut-être temps d'y remédier.

Je me dirige vers mon dressing et ouvre les portes. Sans grande surprise, les étagères sont remplies de vêtements de grandes marques. C'est comme si Laurel voulait que tout m'appartienne, comme une vraie mère le ferait pour son enfant chéri.

Excepté qu'elle ne l'est pas. Elle ne le sera jamais.

C'est alors qu'une somptueuse robe en mousseline rouge pendue au fond de la garde-robe attire mon attention. Je m'en approche et l'effleure avec précaution du bout des doigts, fascinée. M'en mordant presque les lèvres, je la décroche et reviens dans ma chambre pour la poser délicatement sur mon lit.

Je me déshabille et me vêtis de ce tissu. Lorsque je me mets en face du miroir, ma mâchoire manque se décrocher et s'échouer au sol : la robe offre un magnifique décolleté plongeant sur ma poitrine, deux bretelles la soutiennent et protègent mon intimité.

Sans compter que le tissu est assez ample, me permettant ainsi de bouger sans le craquer et que la longueur est parfaite : juste au-dessus des chevilles. Je m'observe durant de longues minutes, choquée par mon propre reflet.

Laurel a prévu de faire venir des maquilleurs et coiffeurs professionnels pour nous deux, c'est adorable.

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Me laissant docilement maquiller, je ne dis rien bien que je déteste être autant déguisée. J'en profite pour mettre de belles boucles d'oreille : des perles de palourde blanches qui valent certainement une fortune...

Vient ensuite le coiffeur qui me patouille les cheveux pour les boucler et par la suite les enrouler en un chignon soigné, sans aucun défaut. Je dois finalement l'avouer : le résultat final me plaît énormément. Je remercie le professionnel tandis qu'il m'adresse un large sourire et ressort de ma chambre.

Je prends une grande inspiration et souris à mon tour. On toque à la porte, je me lève et mets mes escarpins noirs aux semelles rouges. Je découvre Laurel, cette dernière me regarde de la tête aux pieds et sourit, satisfaite de ce qu'elle voit.

— Oh Bonnie, tu es magnifique ! dit-elle en s'approchant de moi.

— Merci, Laurel. Où est mon père ? lui demandé-Je aussitôt.

— Déjà sur place avec Ezra et Steve.

Il ne faut pas oublier qu'entretemps, Steve est parti de la villa et s'est acheté un appartement à Santa Monica. La belle vie comme le dit-on.

— D'accord, on y va ? dis-je en entendant le klaxon de la voiture nous attendant à l'extérieur.

Laurel hoche la tête tandis que nous partons toutes les deux. Elle ne décroche pas un mot et ne me regarde pas pendant le trajet, à croire que je n'existe pas.

Lorsque nous arrivons, il y a beaucoup de monde, la foule devient rapidement oppressante jusqu'à ce que je capte l'attention d'Ezra. Ce dernier est habillé d'un costume trois pièces élégant, mettant ainsi en avant sa carrure et son physique de tombeur. Ses cheveux bruns sont ramenés en arrière bien que quelques mèches rebelles refusent d'obéir.

Je parviens à le rejoindre et sens de suite son regard brûlant me détailler. Un large sourire orne ses lèvres tandis que mes joues chauffent brutalement. Bientôt, elle atteindront la même teinte que ma robe en mousseline rouge.