Paradoxe (Tome 2)

10. Bonnie

In my arms - Alex G
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Deux jours plus tard

Mon père est censé arriver dès ce soir, j'en ai informé Ezra qui repart cet après-midi, dans quelques heures...

Nous avons passés deux jours merveilleux à se redécouvrir l'un et l'autre, aimant les parties sombres de chacun.

— Bonnie, susurre Ezra à mon oreille.

Il dépose une série de chastes baisers humides le long de ma colonne vertébrale, sur ma peau nue et m'arrache un frisson de plaisir.

— Mmh...

Un sourire niais orne mes lèvres tandis que je me tourne vers lui et lui fais face. Ses yeux de ce vert si hypnotisant me scrutent sans ciller tandis que mes doigts frôlent ses lèvres entrouvertes, prêtes à accueillir les miennes avec avidité. Glissant ensuite mes doigts derrière sa nuque, ces derniers s'enfouissent dans la chevelure brune d'Ezra.

Celui-ci embrasse mon cou, le mordille et le suce pour ainsi y laisser sa marque d'affection. Mon Dieu, il me rend tellement folle.

Au moment où je renverse la tête en arrière pour qu'il continue, Ezra se stoppe et sourit. Je le regarde, frustrée tandis que son sourire s'élargit.

— Pourquoi est-ce que tu t'es arrêté, idiot ? lui demandé-je alors qu'il s'écarte.

— Parce qu'il faut que je ramasse mes affaires et aille rendre mon appartement avant midi. Or il est presque onze heures et je n'ai toujours rien rangé.

Je soupire tandis qu'il se rhabille sous mes yeux.

— Bonnie, ne me pousse pas à revenir te rejoindre ! raille-t-il en me lançant mes vêtements en pleine figure.

Je roule des yeux et finis également par m'habiller. Le soleil a pointé le bout de son nez depuis quelques heures déjà.

Nous partons ensuite chez Ezra ou du moins dans le logement qu'il a loué en arrivant à Londres il y a quelques jours. Je l'aide ensuite à ranger toutes ses affaires : il y en a partout, un vrai bazar...

— Ezra, tout ce bordel est vraiment hallucinant ! fais-je remarquer en ramassant un sous-vêtement sale.

Il hausse les épaules et paraît embarrassé. Un vrai gamin, j'ai l'impression de jouer la carte de la mère exigeante alors que Laurel remplit ce rôle à la perfection...

Une fois midi passé et les clés retournées à leur propriétaire, nous retournons à mon appartement et mangeons un morceau. Lorsque vient le moment où nous devons partir à l'aéroport, nous prenons un taxi.

Une fois arrivés à bon port, j'aide Ezra à s'enregistrer et nous attendons que l'avion soit annoncer. Je me tourne vers Ezra et soupire en agrippant les pans de sa veste. Je l'attire contre moi et plaque mes lèvres contre les siennes, l'embrassant ainsi avec désespoir.

Ezra encercle ma taille de ses bras et approfondit le baiser. Des larmes salées se mêlent à l'échange, elles proviennent sûrement de moi. À peine l'ai-je retrouvé qu'il doit repartir. Quelle belle injustice...

Nous nous séparons à bout de souffle, les joues rouges et le cœur battant à mille à l'heure. Je jette un coup d'œil au tableau d'affichage et constate que son avion est annoncé. Ezra soupire et me sourit en posant doucement une main sur ma joue. La chaleur de sa paume contre ma peau est tout bonnement exquise.

— Je te l'ai dit : je reviendrai.

Je souris faiblement tandis qu'Ezra me prend par la main, lie nos doigts ensemble et nous dirige vers la sécurité. Mon cœur se serre lorsque nos regards se croisent et qu'un triste sourire trône sur ses lèvres.