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-J-je t'en s-supplie, a-arrête ça...

Je perçois quelques pas se diriger vers moi et une présence se baisser à ma hauteur.

-Choisis bien tes ennemis Romy, c'est une question de vie ou de mort.

Mes yeux se ferment, je sais que je sombre dans l'inconscience.

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[ α բ Ե ҽ ɾ ]


La lumière du jour a brûlé chaque partie de ma peau lors de mon sommeil horrifiant. Revoir ma famille se vider de son sang n'est vraiment pas une partie de plaisir, ce qui explique mon état actuel : dans le miroir, je ne reconnais même plus mon reflet. Mes cernes ravagent une grosse parcelle de mon visage, mes yeux sont vitreux et aucune trace de joie réside en moi.

Je me sens morte et j'avoue avoir une immense envie de vraiment me tirer une balle depuis cet incident. Cependant je suis bloquée à l'infirmerie sous ordre de Nurse Ann car mes blessures récentes se sont aggravées et qu'elle fait tout pour m'éviter une stupide infection, comme si j'en avais quelque chose à foutre.

Un objectif me permet de survivre dans ce manoir horrible rempli de monstres : la vengeance. Je les hais tous autant qu'ils sont, ce ne sont que des ennemis ambulants et malheureusement beaucoup plus entraînés que moi, la vulgaire humaine traumatisée. 

Trois jours sont passés et l'infirmière s'inquiète de mon état déplorable : je vomis tout ce qui entre dans mon estomac, mes nuits sont beaucoup trop agitées pour ma santé mentale qui se dégrade et je passe chaque seconde à ne rien ressentir d'autre que de la haine.

En parlant de la louve, voilà celle qui doit se coltiner la parfaite petite humaine fragile.

-Bonjour Romy, comment te sens-tu ?

-Je pète la forme, ça se voit pas ? Sérieusement, c'est quand que je peux partir de l'infirmerie ? J'ai d'autres chats à fouetter.

-Je te conseille de ne pas faire quelque chose que tu peux regretter.

-J'en ai rien à foutre de ton conseil, je sais qu'à la seconde où on te donnera l'ordre de me tuer, tu le feras avec joie.

Après un regard noir de sa part, elle m'ouvre la porte de l'infirmerie et m'aide à me déplacer à cause de mes titubements et de mes plâtres encombrants.

-Où veux-tu aller ?

-Dans ma chambre.

Donc suite à de longs efforts, quelques chutes et des insultes qui ont fusées, je suis enfin seule dans cette pièce sombre et froide. Au même moment, une voix grave m'interpelle :

-Laisse moi rentrer !

-Qui que vous soyez, allez vous faire foutre.

Je sais, la gentillesse est mon point fort, endeuillée ou pas. D'ailleurs, c'est quand qu'on me foutra la paix dans ce putain de taudis ?!

-J'crois pas non, je me fais chier et ce con de Jeff s'est barré, laisse moi venir ! D'après les autres t'es drôle, tu vas pouvoir tuer mon ennui.

-Je suis pas un putain de divertissement, t'as qu'à aller t'acheter une place de concert ou tuer des gens, je sais pas, je m'en fous !

-Bon tu me casses les couilles, en fait je m'en fous de ton autorisation, continue comme ça et c'est toi que je vais bouffer !

La porte subit quelques grattements avant de s'ouvrir... sur ce qui s'apparente à un chien. Même l'animal est chelou ici, et en plus il parle !

-Tu t'es trompé, je suis pas Cendrillon moi, je tape pas la causette avec des animaux. Et puis, sans te vexer, vu ta gueule bizarre, je te ferai certainement pas confiance pour m'habiller.

-Je suis Smile dog espèce d'abrutie, si j'avais pas ce sourire je prendrai des gens pour des cons avec ce nom.

-Je retiens plus le fait que tu parles que tu aies un sourire... carnassier. Je sais que je suis une princesse mais bon, je me fais pas victimiser autant, alors va voir la Cendrillon du manoir et fous-moi la paix.

-Tu vois mes dents acérées ? Elles vont finir par bouffer tes boyaux si tu continues, alors ta gueule et joue avec moi.

Laissez-moi vous clarifier quelque chose : quand un husky au grand sourire humain vous menace de vous bouffer, obéissez si vous voulez vivre. Cependant, comme je suis une grosse chieuse et que je m'en fous éperdument, je réagis autrement.

-Prends pas tes rêves pour une réalité, Cerbère. C'est pas parce que t'es le compagnon de Cendrillon que tu dois prendre la confiance, je te dis de me foutre la paix putain, j'ai passé 3 jours dans une infirmerie chiante, et juste avant j'ai vu m-ma f-famille se faire... B-buter. Donc casse-toi, s'il te plaît !

Je commence à vraiment m'énerver cette fois-ci, mais vu le regard noir qu'il me lance, j'ai peut être été trop compétente dans mes paroles...

[ α բ Ե ҽ ɾ ]

ONE SMILE - JEFF THE KILLER [PAUSE]Where stories live. Discover now