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-Prends pas tes rêves pour une réalité, Cerbère. C'est pas parce que t'es le compagnon de Cendrillon que tu dois prendre la confiance, je te dis de me foutre la paix putain, j'ai passé 3 jours dans une infirmerie chiante, et juste avant j'ai vu m-ma f-famille se faire... B-buter. Donc casse-toi, s'il te plaît !

Je commence à vraiment m'énerver cette fois-ci, mais vu le regard noir qu'il me lance, j'ai peut être été trop compétente dans mes paroles...

__________

[ c օ ղ բ ɾ օ ղ Ե α Ե í օ ղ ]

Je maîtrise parfaitement la situation.

Je suis actuellement en train de subir les violentes insultes d'un chien que je connais depuis cinq putain de minutes. Une activité quotidienne, n'est-ce pas ? 

Mon coeur, mort, me donne pourtant une énergie nouvelle, une colère noire, un désir de vengeance hargneux. Mon visage se contracte face à ce clébard débile et bientôt, mes cris fusent dans la chambre : 

-DEGAGE ! Putain , mais casse-toi avant que je te bute ! 

Après un rire qui mêle le désespoir et la folie, mes yeux se remplissent de larmes, pour finir par des sanglots incontrôlés.

L'animal me toise d'un regard moqueur avant de lentement s'en aller. J'ai l'impression de n'être qu'un cadavre, que ma chair se consume sans laisser de dépôts. Je disparais, peu à peu, et je crois qu'il vaut mieux que ça soit ainsi.

J'ai mal, trop mal. Mes larmes brûlent mes joues, mes lèvres et mes yeux suppliants. Ce sont des gouttes si douloureusement sincères qu'elles transpercent mon âme.

Lorsque j'observe de nouveau la pièce, je constate la présence de Jeff... qui ne semble ressentir que de l'indifférence vis à vis de moi. Immédiatement, ma colère décuple face à ce psychopathe. J'essaie de courir vers lui dans un hurlement enragé, mais je tombe sur le parquet froid, rongée par mes tremblements.

-TU ES LA PERSONNE QUE JE DÉTESTE LE PLUS DANS CE MONDE MERDIQUE, JEFF ! J-je vais t-te buter, je le jure.

Un rire carnassier et ironique s'échappe de sa gorge blanchâtre. Ses yeux, un mélange trop lumineux de nuances bleues et grises, me fixent narquoisement. Ma haine envers ce monstre ne devient que plus brutale, plus féroce, et démange chacune de mes entrailles.

-Tu es tellement faible, Romy.  Dommage, j'espérais plus de challenge.

-Tu payes rien pour attendre, connard. Je vais te buter et je vais prendre un putain de plaisir à voir la vie quitter ton corps de fumier !

Encore une fois, son rire résonne dans la pièce et dans ma chair en elle-même. Estomaquée par si peu d'empathie de sa part, j'en deviens confuse.

-C'est triste Jeff que ta vie était tellement merdique que t'as mis tes émotions de côté. Et en plus, tu vas mourir des petites mains d'une fille ordinaire, vachement paradoxal pour un meurtrier en série comme toi. Mais au moins, moi je serais morte avec ma putain d'empathie et mes émotions. Je serais morte en étant moi-même, tu fais juste pitié. J'aurai presque pu être triste si tu n'avais pas buté ma famille.

Ses yeux déjà glacials deviennent dangereusement sombres. Le bruit de ses pas grincent sur le sol avant qu'il s'empare de mon bras et me jette dans un élan de rage sur mon lit. Malgré la douleur qui me rappelle mes blessures récentes, l'adrénaline fuse dans mes veines.

-Finalement, tu peux te mettre en colère... Mais tu me fais pourtant toujours aussi pitié.

Sa mâchoire se contracte... Quel idiot, je vois bien qu'il essaie de se contenir mais qu'il n'y arrive pas.. Et ça me fait plaisir de l'énerver, c'est un délice exquis, bordel de merde !

-Bah alors ? Tu n'aimes pas qu'on te dise que tu fais pitié ? Qu'au final, tu n'es qu'un gamin qui ne veut rien ressentir parce que monsieur a souffert ? T'es un lâche, renier son humanité parce que monsieur a bobo quelques instants... Mais moi, qui réussira à me l'enlever cette humanité, hein ? Personne ! Tu n'es qu'un lâche égoïste qui n'a aucun courage, t'es même pas un véritable homme, juste un bouffon. T'es comme les autres, tu sers à rien et je...

Il se précipite soudainement vers moi, me pousse à m'allonger et me domine, au dessus de moi. Ses larges mains se posent chacune à côté de mon visage pour me bloquer. Ce contact si proche me dégoûte.

-Comment j'ai pu penser qu'une petite conne comme toi était utile ? Tu ne fais que créer des problèmes telle la petite fillette que tu es. Sans cesse à te plaindre, à me faire chier... Tu me casses vraiment les couilles, je crois que je vais vraiment finir par te buter.

-Bah vas-y, essaie, connard ! J'attends que ça.

-Non, ça te ferait trop plaisir. Tu es tellement fragile que tu vas mourir à petit feu parce que madame ne peut pas vivre sans sa famille, bouuh. Et j'ai hâte de te voir crever, de voir la souffrance qui brûle dans tes putains d'yeux à la con.

-Vas te faire foutre. Je te donnerai pas ce plaisir, je préfère assister à ta mort lente et douloureuse.

-Tu penses vraiment que je suis encore capable de souffrir ? Bonne chance, va falloir attendre encore longtemps !

-Tu sais quoi ? Je ne te crois absolument pas le moins du monde. Je vais m'amuser à te briser, encore et encore, comme tu l'as fait pour moi. Je vais te faire subir ce que tu m'as fait enduré, mais en pire. Si j'étais toi, je me suiciderais dès maintenant, t'es pas prêt.

-Tu es pathétique, Romy. T'es une connasse d'humaine ordinaire qui se croit au-dessus de tout le monde, mais t'es inférieure à moi. T'es tellement fragile que t'as buté ta soeur, alors me fais pas croire que t'étais attachée à cette pétasse. Tu ressentais rien pour tes parents, je parie. En fait, t'as juste besoin de défouler la haine qui sommeille en toi et comme ta famille ne peut plus être ton souffre-douleur, c'est sur moi que tu t'acharnes.

-TA GUEULE ! C'est toi le débile, tu ne sais absolument pas ce que je ressens, qui je suis, alors arrête de vouloir jouer le psychologue qui sait tout de moi alors que tu ne sais rien. D'ailleurs, c'est toi qui a besoin d'un foutu psychiatre ici, pas moi !

-Mais t'es ma chose, c'est moi qui décide de qui tu es, de ton passé, de chacune de tes réactions. Je t'ai recueilli et tu seras une nouvelle machine de guerre, rien d'autre. Tu n'as aucune utilité.

Furieuse, je lui ai craché à la gueule. Il n'en semblait pas ravi.

-Je ne t'appartiendrai jamais, ni à toi, ni à personne. Je vais te faire souffrir Jeff, je vais te torturer et je serais comblée de satisfaction.

-Ah ouais ? Sauf que Romy, je sais déjà comment te faire chier, comment te torturer. Voilà la petite leçon du jour pour faire du mal à quelqu'un.

Sans me laisser répliquer une seconde, ses lèvres gercées se collent aux miennes... Mais bordel de merde, qu'est-ce qu'il fout, putain ?! Malgré son lourd poids qui me bloque, je me débats comme je le peux, mais il poursuit sa manoeuvre en me mordant la bouche jusqu'au sang et il  s'empresse de lécher ce liquide bordeaux comme une gourmandise. Ce garçon me dégoûte de plus en plus, réellement. C'est quoi cette idée de merde ?! J'arrive à lui foutre un méchant coup de tête qui le déstabilise légèrement pour que j'arrive avec le peu de force que j'ai à le faire basculer sur le côté, moi sur lui.

Immédiatement, mes yeux s'embuent de larmes et mes tremblements sont très révélateurs.

-Tu vois Romy ? Je peux affirmer que non seulement tu es faible, mais que j'en ai appris davantage sur tes faiblesses.

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ONE SMILE - JEFF THE KILLER [PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant