ONE SMILE - JEFF THE KILLER [PAUSE]

ςђคקเtгє χเχ

Je me retourne d'un coup sec et plaque Jeffrey Woods sur le sol. Rapidement, je le chevauche, m'asseyant sur son sweat blanc tâché de sang. Il me fixe, un sourire en coin sur son beau visage étrange. Ses cheveux noirs en bataille se posent sur son front, quelques gouttes de sueur accrochent davantage ses mèches à son visage. Ses sourcils fins laissent beaucoup de place pour admirer ses yeux sublimes, non-cachés par ses paupières brulées. Son nez droit et allongé me donne encore plus envie de voir ses lèvres, légèrement roses et tentatrices. En dernier, je regarde son cou, sa belle pomme d'adam ne cesse de jouer le yo-yo comme pour me narguer. Ses bras sont grands ouverts, prêts à affronter toute attaque de ma part.

-T'attends quoi ?

****

Brutalement, je me penche vers sa mâchoire et la lui lèche sur toute la longueur. Mes mains enserrent son cou fragile avec beaucoup de fierté et de précision, c'est la plus merveilleuse action qui m'a été donnée de réaliser depuis le début de cette vie. Je parviens à sentir son pouls battre à toute allure, ses pupilles se sont élargies et me fixent avec gourmandise.

-Tu n'as jamais été aussi intéressante.

Son souffle moqueur chatouille mon visage, sa remarque m'arrache un sourire. Ses mains viennent s'emparer de mon menton, et lentement, je plonge. Je m'abandonne à la folie, il me tire à elle lorsque nos lèvres se mêlent. Nos langues se découvrent, se détestent, il n'y a rien de beau dans ce baiser, c'est une union de haine. Seulement, je n'ai jamais trouvé la haine aussi agréable.

-Je ne t'ai jamais autant détesté...

-Tu me détestes seulement ? Le mot est faible.

Le goût âcre du sang se noie dans nos bouches. Ses doigts viennent s'enrouler autour de mes poignets, et ma prise se desserre. Je tente de l'étouffer à nouveau, mais cette fois, il se défait de mon emprise, m'attrape sauvagement et me balance sur le lit. Je n'ai même pas le temps de cligner des yeux qu'il se trouve déjà au-dessus de moi. Je me débats, furieuse.

-Et bien alors, tu ne veux plus jouer ?

-C'est déjà perdu d'avance pour toi, connard.

-T'es dans une mauvaise posture pour me dire ça.

Ses mains s'attardent sur mon cou, preuve d'une terrible menace qui plane au-dessus de ma tête, mais ça ne me rend que plus folle de rage et de haine.

-Je vais te tuer, Jeffrey.

-Tue-moi comme tu me détestes, Romy. Je sais que t'en rêves.

Le bout de ses doigts frôlent de nouveau les commissures de mes lèvres.

-Tu rêves de moi, je suis ton plus grand maux.

-Voir ta gueule dans mes songes est un cauchemar, mais quand je te fais vivre l'enfer sur terre, c'est le plus beau des rêves.

Il éclate d'un rire franc, une note de folie dans le grain de sa voix. Il m'obsède, rentre dans ma tête pour en ressortir, semblable à une mélodie qui ne veut pas s'arrêter dans mon crâne.

-Oh, Romy... Je suis l'enfer, tu ne peux rien faire.