Chapitre 14: Lys

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Avant que vous commenciez à lire, je tiens à m'excuser pour le retard du chapitre qui devait être publié la semaine dernière.
Je pense que je ne vais plus pouvoir tenir le rythme d'une semaine tout le temps avec le bac qui approche, mais en tout cas je continuerais de publier régulièrement. Merci à tous ceux qui suivent ma fanfiction, je lis tous vos commentaires qui me font toujours rire ou sourire ! Bonne lecture !

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Lys: haine, vengeance

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Lorsque la calèche noire et raffinée s'arrêta sur la place centrale de la cité royale, un homme en descendit. Son long manteau bleu nuit, ainsi que ses cheveux d'un blond presque blanc qui lui tombaient à la mâchoire et ses yeux d'un bleu glacier, associés à sa silhouette de haute taille et à son visage dont les traits paraissaient sculptés au scalpel, lui conféraient un charisme intimidant qui provoqua immédiatement l'admiration des dames qui se promenaient aux alentours.
Certaines d'entre elles lui lancèrent des oeillades qu'elles voulaient charmantes et avec lesquelles elles avaient l'habitude de séduire à la cour, tandis que d'autres lui sourirent timidement, espérant ainsi capter son intérêt.

L'homme n'y prêta pas attention et son regard froid ne s'arrêta pas un seul instant sur ses prétendantes. Une expression de mépris plaquée sur le visage, il s'éloigna d'un pas gracieux alors que le cocher de la calèche lui souhaitait une bonne journée et repartait en sens inverse avec ses chevaux.

Pathétiques.

Voilà ce qu'il pensait des humains. Ils faisaient
toujours valoir la morale avant tout en société, comme si le bien était le but suprême de leurs existences alors qu'au fond, ils ne cherchaient que l'argent et le confort des apparences. Ils mentaient aux autres, mais aussi à eux-mêmes.

Lui, en revanche, se souciait peu de la science du bien et du mal: il n'aimait que lui et il se félicitait d'être aussi honnête contrairement à ses « semblables », bien qu'il répugnait à utiliser ce terme: à ses yeux, il était évident qu'il n'appartenait pas au commun des mortels, à cette masse grouillante d'êtres insignifiants. Il était puissant, exceptionnel, et par conséquent, largement supérieur à tous les Hommes.
S'il n'avait pas trouvé ce mot dénué de sens, lui qui ne croyait en aucune valeur, il se serait volontiers qualifié de dieu. Cependant, un dieu était d'une certaine manière responsable de ses inférieurs, contrairement à lui qui n'en avait strictement rien à faire. Il n'était pas un dieu. Il était le Diable. Et il en était fier. Le Diable n'avait pas de devoirs. Il n'avait que le pouvoir. Et c'était la seule chose qu'il avait jamais désirée.

Il n'y avait, pour lui, que deux catégories d'hommes: ceux qui menaient les autres en laisse, et ceux qui se laissaient dominer par les premiers comme des chiens obéissants. Les êtres les plus faibles se satisfaisaient d'une telle existence, et étrangement, ce type de personnes était largement majoritaire. Ces misérables n'étaient que des outils qu'il utilisait pour mettre ses plans à exécution et réaliser ses desseins.

Il marcha quelques instants et arriva au poste de contrôle de la cité souterraine. Là, il trouva ces deux idiots d'Ernst et de Klaus, deux individus méprisables et inutiles qui rampaient comme tant d'autres à ses pieds. Il fut surpris de leur trouver la mine pâle et le visage morne, eux qui passaient pourtant leurs journées à rire et à boire en jouant aux cartes et en brutalisant ceux qui avaient la malchance d'être plus faibles qu'eux.

- M-monsieur Räger ! Bégaya Ernst en se raidissant.

- Eh bien, Ernst, tu me sembles bien mal en point. Tu es encore plus laid que d'habitude, répondit celui-ci d'un ton monotone.

[ RIVAMIKA ] MirrorsWhere stories live. Discover now