Prophétie Garolle

Chapitre 8 : Lucien

Nathan grogne face au surnom que Lucien m'a donné. Je ne m'en préoccupe pas, préférant sauter dans les bras de mon meilleur ami. Lucien est le guerrier qui m'a entraîné pendant toute mon enfance. Et c'est le meilleur ! C'est aussi mon meilleur ami depuis que j'ai 10 ans.
Après cette description si élogieuse vous vous demandez sûrement pourquoi il n'est pas venu m'aider lors de mon kidnapping ? Sûrement à cause de son père :  Lucien est homosexuel et disons que son père n'est pas très ouvert d'esprit. Sa mère et moi le soutenons mais cela ne suffit pas. Le père de Lucien bat sa femme depuis plusieurs années et depuis qu'il sait que Lucien est homosexuel il frappe sa femme lorsque Lucien fait ou dit quelque chose en rapport avec son orientation. Cela va bientôt faire 3 ans que cela dure.

- Qu'est ce que tu fais là ?, le questionnais-je, pas que ça me déplaise mais....

- Elle est à l'hôpital. Mon père ne s'occupe plus de moi. J'ai donc commencé mes recherches même si j'avais peu d'espoir et j'ai fini par tomber sur ton odeur.
Maintenant que je te sais en sécurité, il faut aller la chercher et trouver un endroit où la cacher.

Je me tourne vers Nathan.

- Est ce qu'on pourrait parler calmement avec tes bêtas si possible ? J'ai un service à te demander.

Il m'entraîne vers la villa accompagnés de Lucien et des bêtas.

- On peut savoir ce qui se passe?, demande Michael

Je leur présente Lucien et leur raconte ce qu'il a vécu. Je sais que cette meute est ouverte aux discussions et sauront accepter Lucien. Nathan se détend un peu lorsqu'il apprend que Lucien ne pourrait être attiré par moi. Finalement, ils se mettent tous d'accord pour aller chercher Sonia, la mère de Lucien.

- Je viens avec vous. Et ce n'est pas négociable !

Nathan fini par s'incliner face au arguments de Lucien et des bêtas. Je fais malgré tout promettre de ne pas prendre de risque, tout en croisant mes doigts dans le dos.
Je ne suis pas une faible femme et je ne permettrais à personne de me dicter ma conduite ou de m'interdire de faire ce que j'ai envie.