amitiés et complications

Chapitre 23

Sam

Je me creuse les méninges afin de faire la rédaction pour Chris. J'aurais plein de chose à dire et en même temps, mes amis me connaissent trop bien. Delphine a compris que je n'allais pas très bien en ce moment. Ma peur de l'abandon à refait surface depuis l'annonce de leur mariage. Ma grand-mère m'a ouvert les yeux et expliqué que je devais arrêter de voir le mal partout. Elle m'a raconté comment elle voyait la demande puis l'événement en lui-même.

Tout d'abord mon amie serait enlevée par un cow-boy avant d'être sauvé par un capitaine de l'armée. Elle m'a ensuite parler de sa robe soyeuse faisant penser a une nuée de libellule à cause des reflets dans le tissus. Delphine étant enceinte elle n'a pas le droit au blanc immaculé donc elle sera violette et ressemblera à un ange. Tes amis sont des personnes complétement différentes que celles que tu fréquenter plus jeune. Je t'ai déjà dit tout cela, alors je ne me répéterais pas. Profite de ta jeunesse, laisse ton passé et tes parents toxico là où ils sont. Ne fait pas l'innocent, ils sont accros à l'image qu'ils renvoient. Ta mère refuse le divorce parce que cela ne se fait pas dans la haute société, elle préfère être la cocue de service. Elle m'a congédié prétextant vouloir finir sa lecture en cours. Une histoire d'enlèvement à suspens de Marie Higgins Clark.

Je suis rentré à l'appart les bras chargés de nourriture. Delphine a toujours faim. Je manifeste ma présence en l'appelant, sa réponse ne se fait pas attendre. Mon amie est installée sur le canapé.

— Salut, alors c'est toi mon baby-sitter aujourd'hui ?

— Euh, non je suis juste venue manger avec toi.

— Mouais, tu as pris quoi questionne-t-elle boudeuse.

— Du corbeau et du pigeon, il parait que c'est très bon.

Le visage de la future maman se décompose sous mes yeux et j'ai peur qu'elle me vomisse dessus.

— Bravo tu m'as coupé l'appétit.

— Attends je peux faire mieux, si je te dis Prince Albert.

— Tu es sérieux ?

Ses yeux s'écarquillent, je hoche la tête pour la laisser encore dans le doute.

— Tu t'es fait percer le kiki, je veux voir ça. J'ai soumis l'idée à Ben d'un piercing intime, mais il n'est pas partant. Si je lui dis que j'ai vu le tien, il changera peut-être d'avis.

— Ou alors il va me couper les couilles. Tu n'es pas sérieuse Delphine, dis-moi que se sont tes hormones qui te travaillent.

Elle sourit, un vrai sourire chaleureux qui m'annonce que je vais regretter mes paroles.

— Mes hormones vont bien, merci. En revanche ou est passé la Sam extravertie qui s'en fou que je le vois à poil, celui qui se fou de tout d'ailleurs.

Je ne réponds rien, me renfrogne et attends la suite.

— Tu grandis Sam, depuis l'anniversaire de Ben, tu es différent, au départ j'ai eu peur, mais maintenant je sais. Ta grand-mère à été la voix de la sagesse comme toujours et tu l'as enfin écouté.

Les larmes me montent aux yeux. Delphine me prends dans ses bras et je pleure mes peurs.