° Chapitre 5

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- Tout est prêt, dit Mr George en adressant un clin d'oeil au nouveau Rubis, La machine à remonter le temps est opérationnelle.

Je me glissai vers le bureau d'oncle Falk auquel je m'appuyai alors que celui-ci commenta :

- Nous voici donc au complet maintenant. A l'exception de Glenda et Charlotte, qui ont dû malheureusement s'absenter. Mais elles m'ont demandé de vous transmettre à tous leurs chaleureuses pensées.

- Oui, tu parles, susurra le docteur White, ce qui me fit sourire.

- La pauvre fille ! commença Mr George un sourire rempli de peine sur son visage. Charlotte n'avait jamais été très agréable avec lui, mais il restait toujours très gentil et poli. - Ces douleurs fantômes pendant deux jours, ça n'a pas dû être une partie de plaisir.

- Et avec ça, sa mère. Vraiment pas gâtée, la pauvre enfant.

Le docteur White commença à feuilleter les dossiers apportés plus tôt par la secrétaire.

- Mrs Jenkins, où en est Mme Rossini pour la garde-robe de Gwendolyn ?

- Elle vient juste de. . . Je vais lui demander.

La pauvre. . . Elle ressortit à la hâte, sûrement demander à Mme Rossini comment son travail avançait. Mr George semblait tout excité par la situation et nous conseilla de nous rendre dans la salle du chronographe au plus vite.

- Mais vous n'allez pas la mettre en danger, n'est-ce pas ? demanda soudain Grace, Vous n'allez pas la mêler à toute cette affaire ?

Elle semblait vraiment inquiète, son front était de nouveau ridé d'anxiété et elle lançait des regards presque effrayés tantôt à Falk, tantôt à Mr George. Mais cette inquiétude m'énervait. C'était à cause d'elle que sa fille se trouvait dans ce pétrin ; elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle-même.

- C'est sûr qu'on va l'en écarter, marmonnai-je.

- Nous ferons tout pour protéger Gwendolyn, assura Mr George, qui semblait un peu contre mon idée d'écarter le Rubis. Même si je ne l'avais dit que par "colère", cette idée ne me déplaisait pas moins.

- Nous ne pouvons pas la soustraire à tout ça Grace, ajouta mon oncle en tentant de la rassurer, Elle fait partie intégrante de cette affaire. Tu le sais depuis toujours. Malgré ton stupide jeu de cache-cache.

- Au moins, on peut dire que, grâce à vous, cette fille se présente sans aucune préparation et en toute ignorance, grommela le docteur White, Ce qui va compliquer considérablement notre mission. Mais c'était probablement là votre intention.

- Ma seule intention était de ne pas mettre Gwendolyn en danger, dit Grace en essayant de se montrer convaincante.

Et puis, après tout, je n'avais pas besoin du petit Rubis, puisque sa mère ne voulait pas qu'elle se mêle à tout ça et qu'elle allait plus me déranger qu'autre chose.

- Je suis déjà allé très loin tout seul, laissai-je échapper, Je pourrais terminer tout seul.

Mais à nouveau, mon oncle ne semblait pas d'accord avec ma proposition :

- Nous verrons à quelles tâches elle pourra se prêter.

- Nous avons son sang, ça devrait nous suffire, m'opposai-je encore une fois, Mais bon, elle peut se pointer tous les jours et élapser. . . et tout le monde sera content.

Je manquai de lever les yeux au ciel. Devant le silence un peu gênée de Gwendolyn, Mr George vint à son secours :

- Par « élapser », nous entendons une ponction précise de ton contingent de sauts dans le temps, qui nous permet de t'envoyer pour quelques heures dans le passé avec le chronographe. Nous évitons ainsi les sauts incontrôlés. ( Il se tourna ensuite vers Falk et moi) Je suis certain que Gwendolyn va nous surprendre. Elle. . .

Blanc DiamantWhere stories live. Discover now