° Chapitre 7

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La fraîcheur de la pièce n'avait pas changé entre mon année et 1782. La seule différence était que j'étais seul et qu'il faisait nuit noir. Gwendolyn n'allait certainement pas tarder. Je craquai une allumette pour voir légèrement autour de moi et trouvai une torche contre le mur. Je la pris alors que l'obscurité m'entoura à nouveau quand soudain, une silhouette apparut. C'était Gwendolyn. Je mis ma main sur son épaule pour lui faire comprendre que j'étais à côté d'elle et la sentis paniquer sous ma main.

- Qua-truc-machin-truc-chouettis. C'est toi, Gideon ?

J'étais assez fier qu'elle ait besoin de moi. Ca me donnait un certain sentiment de pouvoir.

- Qui d'autre ? dis-je en la lâchant, Bravo, tu n'es pas tombée !

Je craquai une seconde allumette et fis flamber la torche.

- Cool, tu l'as apportée aussi ?

- Non. Elle était déjà là. Tiens-moi ça.

Je la tendis à ma coéquipière et ouvris la porte qui n'était pas verrouillé, jetant un coup d'oeil à l'extérieur. Cette fois-ci, le couloir était éclairé de torches semblables à la mienne. Je fis signe à Gwendolyn d'être calme et elle se plaignit de l'odeur écoeurante. Sensible va. . .

- Mais non, râlai-je, Allez ! Viens !

Je repris la torche après avoir fermer la porte à clé derrière nous.

- Tu ne veux pas me bander les yeux ?

À vrai dire, je n'y avais même pas penser.

- Il fait nuit noire ici, comment pourrais-tu te repérer? dis-je simplement. Elle n'avait pas besoin de savoir que j'avais oublié, pas vrai ? - Raison de plus pour ne pas me quitter d'un pouce. Dans trois heures au plus tard, il faudra être de retour ici.

Nous marchâmes en silence. Je me risquai un coup d'oeil et vit qu'elle était très concentrée pour je ne sais quelles raisons. Sa robe bleu glissait sur le sol et je la voyais galérer à la porter pour ne pas la salir, ses cheveux de jais flottant dans l'air. Elle devait être la seule de la lignée de l'Opale à avoir les cheveux noirs. D'après ce que j'avais compris, toutes avaient été rousses, comme Charlotte. Peut-être était-ce pour ceci qu'il nous avait été évident que ce soit elle qui hérite du gène.

Mais c'était Gwendolyn le Rubis. Elle était la dernière de sa lignée, le Rubis, la douzième. Et moi, j'étais le dernier de la lignée de l'Ambre, le onzième. Le Diamant et le Rubis devaient conclure le secret de la Loge. Mais comment allait-ce être possible à présent, avec cette gamine sortie de nul part ?! Il y avait eu dix autres voyageurs du temps au court des siècles précédents. Lucy et Paul étaient ceux juste avant nous, mais ils avaient ruinés le travail donné par le Comte de Saint-Germain et je devais y remédier avec l'aide de cette fille. . . J'aurais mieux fait de continuer tout seul. Je n'avais rien contre Gwendolyn, mais elle nous faisait prendre des risques inutiles et elle allait très certainement me ralentir.

Arrivés au bout de ce long couloir, nous nous retrouvâmes face à une porte et l'armure de métal qui se tenait là braqua sa lance sur nous.

- Halte-là !

Je tendis mon bras instinctivement devant Gwendolyn, comme pour la protéger, car je l'avais sentie se crisper de peur.

- Nous devons parler au maître, commençai-je, Pour une affaire urgente.

- Mot de passe, dit la seconde armure qui se tenait de l'autre côté de la porte.

Je savais très bien que Gwendolyn ne l'avait pas retenu, c'était au-dessus de ses compétences, alors je dis solennellement :

Blanc DiamantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant