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Le temps semble arrêté et la peur est en train de me ronger de l'intérieur. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis dans ce putain de dressing mais je ne vais pas tarder à craquer. Aucun bruit ne me vient de l'extérieur, je me demande si Valentino est même toujours dans la chambre. Un silence de plomb règne autours de moi ce qui ne fait qu'accentuer mon angoisse.

J'ai des fourmis dans les jambes et mes poignets me font souffrir. Il a tellement serré mes liens que je suis presque sûre que mon sang ne circule plus à cet endroit. Malgré mon angoisse, je boue de l'intérieur. Ma tentative de fuite était débile. Je le sais. Mais je m'en serais plus voulue de ne pas avoir essayé par tout moyen d'échapper à ces fous.

Alors que je fulmine de l'intérieur le bruit de la serrure me sort brusquement de mes pensées. La lumière envahit aussitôt la pièce dans laquelle je suis coincée depuis un moment déjà. La silhouette de mon pire cauchemar se dresse devant mes yeux et mon coeur recommence à battre frénétiquement dans ma poitrine.

Il ne prononce aucun mot et s'avance vers moi. Il passe une main sous mes genoux et l'autre au niveau de mon dos et me bascule sur son épaule sans difficulté. Il me fait sortir du dressing pour revenir à la chambre. Je me tortille du mieux que je peux agacée que l'on me traite comme un sac à patate.

Ezio me balance sur le lit à baldaquin avec brutalité. Les sens en alerte je me redresse aussitôt prête à faire face à la suite des événements. Mais rien ne vient. Mon tortionnaire retire sa veste, retrousse ses manches et déboutonne le col de sa chemise sous mon regard affolé. Il prend son téléphone dans la poche de son pantalon et pianote sur son écran.

- Où est ma putain de marchandise Dany?! Aboie t-il en posant son téléphone sur son oreille.

Il se met à faire les cent pas sous mes yeux et je vois sa fureur augmenter petit à petit. Mon corps se met légèrement à trembler en le voyant dans cet état. Ce qu'il peut être terrifiant quand il est comme ça putain.

- Comment ça perdue? Arrête de jouer au con avec moi si tu ne veux pas que je me déplace jusque chez toi!

Il passe une main nerveuse dans ses cheveux noirs et après quelques secondes je le vois se détendre petit à petit.

- 24 heures. Ni plus ni moins. Lâche t-il avant de finalement raccrocher.

Avec un soupir il pose son téléphone sur la banquette au devant du lit là où sont déjà éparpillées ses affaires. Il ouvre une mallette en aluminium et mon sang se glace lorsqu'il en sort un petit poignard.

- Bon, lance t-il en s'avançant vers le côté du lit, maintenant à nous.

Je tente de reculer lorsqu'il pose un genou à côté de ma jambe mais impossible de bouger. Entre mes chevilles et mes poignets attachés dans mon dos je suis incapable de faire le moindre mouvement. Ezio se positionne au dessus de moi et ma respiration se fait de plus en plus difficile.

- Valentino m'a dit que tu n'as été très sage aujourd'hui, dit-il d'une voix contrôlée.

Il pose ses deux mains de part et d'autre de ma tête, le couteau toujours dans l'une d'entre elles, avant de se pencher sur mon visage.

- Tu as cru quoi? Ajoute t-il en me transperçant de son regard noir, que tu pouvais m'échapper?

Il émet un rire cynique qui résonne dans la vaste pièce. Il se redresse soudainement et passe le couteau sous mon t-shirt.

- Mmmmh, m'affolé-je tout à coup.

- Chuuut bambina... murmure t-il en déchirant d'un geste vif mon débardeur à l'aide du couteau.

The Maestro - Partie I ( Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant