The Maestro - Partie I ( Terminé)

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Mes pieds nus s'écorchent un peu plus à chaque pas que je fais. J'avance à l'aveugle dans l'obscurité de la nuit, le coeur battant. Les larmes qui ruissellent sur mes joues se confondent avec la pluie qui tombe au dessus de ma tête. Complètement déboussolée, je cours à toute vitesse à travers des bois sombres à n'en plus finir. Mes bras nus sont gelés malgré le fait que je cours depuis déjà plusieurs minutes et la peur me ronge de l'intérieur. 

Je savais qu'un truc du genre arriverait un jour. Tout ce qu'il me reste à faire c'est courir et espérer m'en sortir. Même si les chances sont minces je ne dois pas m'arrêter. Les dernières paroles d'Ezio résonnent dans ma tête. Cours et ne t'arrête pas bambina! Je manque de trébucher plusieurs fois à cause de la pluie qui rend le sol sous mes pieds glissant. Les pans de ma nuisette  sont presque entièrement déchirés à force de s'accrocher aux branches et il n'en restera bientôt plus rien. 

De l'extérieur j'ai l'air d'une princesse en cavale fuyant un quelconque méchant. Dans les contes de fées les princesses sont toujours sauvées par leurs princes charmants mais je crains que ma fin à moi ne soit pas si heureuse.

15 heures plus tôt.

- Tu triches! Avoue le! Tu ne peux pas gagner cinq fois d'affilé... dis-je en croisant mes bras sur ma poitrine.

- Tu es trop prévisible, c'est tout. Tu aurais pu gagner les deux dernières manches facilement!

- Pff, je n'ai plus envie de jouer! Lancé-je en jetant mes cartes sur la table.

- Je ne savais pas que tu étais mauvaise joueuse... me taquine Valentino un léger sourire aux lèvres.

- Je ne le suis pas!

- Sì, sì je vois ça!

J'avale une gorgée de ma citronnade légèrement agacée. C'est mon frère qui m'a appris à jouer à la bataille et je pensais être plutôt balaise à ce jeu mais j'avais tort à priori. En même temps Valentino est un adversaire de taille étant donné qu'il n'est sûrement pas humain. En réalité je me battais contre une intelligence artificielle ou un truc du genre. Avec ses lunettes noires et son air sérieux il a vraiment l'air d'un robot. Je devrais l'appeler RoboCop. Un petit gloussement m'échappe en y pensant.

- Qu'est ce qu'il y a de drôle? Rétorque Valentino d'un air perplexe.

- Rien du tout, dis je en tentant de reprendre mon sérieux.

Soudain le téléphone de Valentino posé sur la table de la terrasse se met à sonner. Il décroche aussitôt tandis que je termine mon verre d'un trait.

- Sì, certo.

L'échange téléphonique ne dure que quelques secondes et il raccroche aussitôt. Il se lève d'un coup de sa chaise et réajuste machinalement sa veste.

- Tu as 20 minutes pour te préparer.

- Pour?

- Pas de question. Tu sais comment ça se passe. 

Je me lève sans attendre, curieuse de savoir quels sont les plans pour ce soir. Nous marchons jusqu'à ma chambre, devant laquelle Valentino m'abandonne. Lorsque je pénètre dans celle ci je remarque aussitôt une grande boîte rectangulaire sur le lit. Je m'avance d'un pas curieux et ouvre aussitôt la boîte. Wow. Moi qui m'attendait à trouver une robe hors de prix, j'étais à côté de la plaque. Je prend le crop top à manches longues en cuir entre mes doigts et aperçois le pantalon moulant et les bottines à talons aiguilles qui vont avec. Mon coeur s'emballe aussitôt. Pourquoi tout cet attirail? J'imagine aussitôt un des petits jeux malsains de mon tortionnaire. Qu'est ce que tu me réserves Ezio?