XV - 15

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Aeris Daserion

 Un mois c'était écoulé depuis le départ de la garnison pour le front Est. Le général Telrym et ses soldats étaient partis environs deux journées après la cérémonie d'adoubement. Pouvoir enfin respirer librement me faisait un grand bien. Il n'était plus sur mon dos pour toujours me dire quoi faire en me toisant de son regard sévère et dur. J'étais presque adulte et lui continuait de me traiter de gamine. Ces dernières semaines ont passées si rapidement que j'en avais presque oublié son retour. Ce n'étais que dans encore quelques jours voir plus, mais j'avais encore le temps d'en profiter pleinement. Malgré son absence - qui ne me manquait pas du tout - mes entrainements quotidiens étaient restés. Pas parce qu'il me l'avait ordonné avant qu'il ne parte, mais c'était tout simplement une habitude depuis mon plus jeune âge. Exécuter quelques heures à tirer à l'arc ou manier une lance m'étais plutôt profitable. Pas aussi intensif qu'avec Daserion, mais assez profitable tout de même. Il fallait bien que je gagne un peu de muscles sur mes membres aussi maigres que des cure-dents.

 Heureusement, j'avais été en mesure de passer du temps avec mes amis, car nous ne pouvions plus nous voir autant qu'avant. Avec nos mentors partis sur les fronts de guerre, il était facile d'organiser nos horaires de fait que tout coïncide ensemble. Nous avions tous convenu de faire quelques heures d'entrainement de l'aube jusqu'à midi et de passer le restant de la journée à notre guise. Chacun utilisais l'arme qu'il le souhaitait le matin, mais il fallait alterner avec les différentes sortes pour avoir une certaine expertise avec chaque équipement. Nous avions tout de même droit à nos préférences bien-sûr. Je préférais les armes courtes, Elize elle choisissait toujours l'arc par-dessus les épées ou autres tandis que Kaleb avait une préférence pour les lances ou les tridents. Nyra, quant-à-elle, était aussi une habile archère comme l'elfe, mais n'aimais pas se battre malgré qu'elle souhaitait rejoindre l'armée. L'autre jour, elle m'avait avoué qu'elle irait au temple de guérisseurs pour y appliquer. Elle disait qu'elle serait probablement plus utile en tant qu'infirmière qu'en tant que chevalier et j'étais totalement d'Accord avec la fée. Je ne voudrais pas la retrouver dans une pile de soldats tombés au combat.

 Entrainements après entrainements, ma force se développait, mais ma destinée par rapport à la prophétie restait de marbre. Rien n'avançait. Je me souvins que si je la suivais correctement, aucun mal ne me serais fait. Ce qui voulait dire que si je ne l'exécutais pas, il y aurait des conséquences et elles ne seront pas particulièrement agréables. Pour éviter cela, je décidai de me rendre à la bibliothèque de Mhala pour tenter de trouver un ouvrage portant sur le sujet. Peut-être qu'un livre saura éclairer ma lanterne éteinte par mon ignorance ? Après un diner auprès de Nyra et Elize dans un restaurant servant principalement de la soupe et du poulet pour pas trop cher, je me dirigeai vers les archives après avoir dit au revoir à mes deux amies. Elles avaient voulues m'accompagner, mais je dû insister pour qu'elles retournent chez elles. Je ne leur avais pas encore avoué que j'étais une Asura et je ne souhaitais pas qu'elles le découvrent lorsque je serai absorbée par la lecture de certains livres. Le moment opportun n'étais pas encore arrivé.

 En pénétrant dans le bâtiment, je fus surprise par l'énorme quantité d'ouvrages qu'il renfermait. Du sol au plafond, tout était couvert d'une très grande quantité de savoir auquel j'avais toujours rêvé. Une forte odeur de papier et de vieux tapis vint titiller mes narines. Pour une certaine raison que j'ignorais, elle me rendait heureuse. J'humais une dernière fois avant de me rendre devant un comptoir où tous les visiteurs devaient se présenter avant d'aller plus loin à l'intérieur. Une vieille dame, une nymphe semblait-il, m'accueillit d'un léger sourire. Elle avait l'air d'une femme sage à l'âge vénérable. Avant même que je puisse ouvrir la bouche, elle me tendit une étiquette en bois où était accroché une petite clé en fer.

La Dernière Éclipsal - La ProphétieWhere stories live. Discover now