Chapitre 4

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Ça a fait effet, assez rapidement. Feanel est resté à mes côtés, pour veiller, jusqu'à ce que je m'assoupisse.

Je n'ai jamais eu l'occasion de la remercier pour ce qu'elle avait fait.

Le lendemain, à mon réveil, elle n'était pas là. Je suis allé à mon bureau, comme si de rien n'était.

Soldat : « Mon seigneur, le roi est à vue »

Thranduil : « Déjà ? Il ne devait rentrer qu'au plus tôt demain... »

Soldat : « Et ils semblent un peu plus nombreux. »

Thranduil : « Bien, faites préparer des chambres. »

Des invités ? Cela aussi ce n'était prévu, mais je compris. Une fois à l'entrée du palais, à observer mon père arriver, à voir cette elfine près de lui avec une autre personne que nous connaissions. Je sus.

Tout comme mon père comprit. A l'instant où j'ai croisé le regard de cette elfine. On a su.

Père pouvait lire en moi si facilement parfois que ça me déconcertait. Il a compris que quelque chose d'important c'était passé ici en son absence. Comme il venait de comprendre que mon cœur venait de battre pour cette nouvelle rencontre. Après les salutations faites, on alla prendre un thé. Je me sentais absent et surtout particulièrement idiot. L'image de Feren qui se prenait les pieds dans une branche me revenait. Je me sentais exactement pareil.

Je passais le reste de l'après-midi à faire visiter les lieux à cette douce personne. En rejoignant mes appartements le soir, je perçu Feanel quitter le bureau de père avec une mine étrange. Il me fallait attendre que les invités soient repartis pour poser les questions.

Le lendemain, j'appris par Orleth que la charmante Evranï était matinale, tout comme moi, et qu'elle était dans les jardins. Je m'y suis dirigé. Niaisement, en m'insultant, mais de bon cœur. Et puis, je l'ai vu rencontrer Feanel et je ne peux nier que j'étais heureux que voir que le courant passait bien.

Evranï : « Vous devez être Feanel. »

Elles se sont saluées poliment. Je me suis montré et nous nous sommes salués également.

Thranduil : « Vous vous connaissez ? »

Evranï : « Je n'ai pas encore cette chance, mais j'ai entendu parler de vous, notamment par Griel. »

Ce nom nous crispa tous deux.

Thranduil & Feanel : « Elle ? »

Je vis Evranï se pincer les lèvres afin de se retenir de rire. Notre réaction venait de l'amuser. Elle était belle amusée...

Evranï : « Elle m'a conté cette histoire de bataille ? J'ai trouvé cela amusant. Comptez-vous me faire passer les mêmes épreuves ? »

J'étais quelque peu circonspect de la voir divertie de cela. Belle et joueuse ? Elle me plaisait de plus en plus. J'ai donc dit que oui. Elle devrait aussi battre Feanel.

Evranï : « Eh bien soit, je m'y plierais. »

Thranduil : « Alors pourquoi ne pas commencer ? »

Etais-je impatient ? Complètement. On est parti vers la salle d'entrainement pour le premier match : l'épée. Evranï avait beau avoir beaucoup de qualité, respirer la gentillesse et la bienveillance, elle était piètre combattante et s'est sans aucune difficulté que Feanel la désarma.

Evranï : « Ah, je savais que je n'étais guère une bonne soldat, mais je ne pensais pas me faire désarmer en quelques secondes. »

Thranduil : « Il reste deux manches. Allons vers la bibliothèque. »

Un capitaine déchiréWhere stories live. Discover now