Chapitre 21

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Elle n'avait pas eu la force de se tourner vers lui. Ces mots qu'elle avait espérés, puis désespérés entendre avant de finalement penser que même si elle les entendait ça ne la toucherait pas. Ces mots étaient en train de faire trembler tout son être. Parce que son âme le sentait, Feren était sincère. Profondément sincère et touché dans ses quelques mots. Alors quand il lui a finalement chuchoté qu'il était heureux de son retour avant de filer, elle n'a pu que rejoindre plutôt précipitamment la chambre qui lui était prêtée.

Une personne qui les surveillait de loin comprit le risque et partit rapidement vers cette même pièce. Il ne s'annonça pas et entra. L'elfine sursauta et il referma un peu plus calmement la porte.

Anar : « Ne songes pas à partir. »

Feanel : « Je le dois. »

Anar : « Alors tu sais ce qui se passera. »

Feanel : « Anar... »

Anar : « Qu'est-ce qu'il t'a dit ?! »

Feanel : « Il... s'est excusé »

Anar : « Et c'est cela qui te fait fuir ? »

Feanel : « Je réalise juste que je ne peux pas, Anar... »

Il se rapprocha calmement d'elle.

Anar : « Elle où notre guide ? Notre capitaine ? »

Feanel : « Elle est morte il y a longtemps ! »

Anar : « Je t'interdis de dire ça !!

Rugit-il, manquant de paniquer avant de se reprendre.

Anar : « Je la vois encore, là. Mais elle se cache. »

Elle crut entendre Thranduil. Ces propos semblaient similaires, elle ne comprenait pas ce qu'ils voyaient en elle. Ne comprenait pas pourquoi ils semblaient si sincèrement attaché à elle.

Anar : « Pourquoi parler avec lui te mets ainsi ? »

Elle abaissa les yeux et avoua dans un soupire.

Feanel : « Parce que ça ne semble pas avoir changé... »

Anar : « Tes sentiments ? »

Elle lui tourna le dos et parti vers l'ouverture.

Feanel : « Je ne pourrais pas le voir chaque jour et être toujours loin. »

L'inquiétude prit le soldat qu'il tenta de retenir un instant afin de pouvoir se concentrer sur l'elfine. Il se rapprocha et posa amicalement sa main sur son épaule.

Anar : « Je t'en prie, essais, quelques jours. Si vraiment c'est trop difficile, je réfléchirais peut-être à revenir sur ma décision »

Feanel : « Anar... »

Anar : « Je te le promet. Parce que personne ne veut revivre ça »

Elle hocha doucement de la tête et il la remercia avant de sortir de la chambre. Le soldat fila rapidement vers le bureau du roi qui justement sortit à ce moment de la pièce avec un air soucieux.

Thranduil : « Que se passe-t-il ?! »

Anar : « Mon seigneur, vous devriez aller voir Feren »

Le roi qui avait déjà un mauvais présentiment n'allait pas se détendre. Il lui grogna de l'attendre à son bureau et il fila dans les appartements de son haut capitaine. Ce dernier était face à son ouverture, son épée dans la main. Son bras tremblait légèrement et le capitaine ne prêta pas attention au bruit de la clenche de sa porte qui se refermait. Ce n'est qu'en entendant la voix de son roi qu'il réalisa qu'il n'était pas seul.

Un capitaine déchiréWhere stories live. Discover now