Chapitre 18

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Le silence qu'avait fait preuve Feren sur le chemin du retour avait finit par être quelque peu pesant pour le roi. Pas tant qu'il était habitué à ce que Feren parle, bien au contraire. Seulement là, il le sentait totalement absent.

Thranduil : « Tu l'as revu »

Se sentant quelque peu coupable, Feren garda le regard rivé sur le chemin qu'ils suivaient.

Thranduil : « Lui as-tu parlé ? »

Feren : « Comment pourrais-je ? »

Marmonna-t-il, comme s'il grognait après lui-même.

Thranduil : « Je lui ai demandé de voir Aman comme un nouveau départ et de songer à revenir. »

La crispation de Feren fut-elle que sa monture sursauta. Thranduil l'observa du coin de l'œil essayer de se reprendre. Et surtout il attendait de voir combien de temps il allait tenir avant de poser la question. Question qui arriva après près de deux heures de silence.

Feren : « A-t-elle refusé ? »

Thranduil : « Elle va y réfléchir. Tu peux imaginer combien ça doit être difficile. »

Feren : « Je... Justement, je trouve sa réponse étonnante... »

Est-ce qu'elle pouvait sérieusement songer à revenir ? Est-ce qu'elle était prête à leur pardonner ? A lui pardonner ? L'inquiétude à l'idée de devoir lui face commença à le prendre. Il devait changer de conversation, rapidement.

Feren : « Et pour la mère de Lothel ? »

Thranduil : « Je lui ai aussi parler. »

Quand ? Feren ne savait pas bien, mais certainement quand il était en train de se terrer dans un recoin pour observer Feanel.

Feren : « Va-t-elle venir ? »

Thranduil : « Surement, oui. »

Feren : « Lothel va être heureuse. »

Thranduil : « Hm. Et tu pourras la rencontrer. »

Il hocha de la tête mais ses songes recommençaient déjà à vouloir lui faire repenser à Feanel. Des pensées qui l'amenaient à se renfermer progressivement.

Les jours passaient et chacun le voyaient s'assombrir, échanger de moins en moins, être distrait. Il prêtait de moins en moins attention à ce qu'il faisait et à ceux qui l'entouraient. Et Vana semblait profiter de cela pour se rapprocher un peu plus. Un rapprochement qu'il ne voyait absolument pas mais qui ne loupait pas à d'autres, notamment à Lothel.

Alors à marcher tranquillement avec le capitaine après une séance d'entrainement, elle s'arrêta et expira lourdement.

Lothel : « Feren, puis-je être honnête ? »

Feren : « Bien sûr »

Lothel : « Ça me met mal à l'aise de voir Vana te faire des avances. »

Il ne cacha pas son étonnement.

Lothel : « Je sais que ça parait étrange mais... Mais je n'aime pas beaucoup ça. Dis-moi sincèrement, tu tiens à elle ? »

Feren : « Je n'ai pas de tels sentiments pour elle. »

Lothel : « Alors je t'en prie, soit plus claire avec elle. Je ne sais pas pourquoi... »

Avoua-t-elle en jouant nerveusement avec ses doigts et détournant le visage.

Lothel : « Mais c'est comme si je sentais que ce n'était pas celle qui doit être à tes côtés. »

Elle le vit serrer brusquement ses poings. Inquiètes, elle releva le visage et remarqua qu'il regardait ailleurs. Ça lui faisait mal d'entendre ça. Mal de songer encore à Feanel. Comment son esprit pouvait, sciemment, oser lui faire songer à elle à ce moment ? Comment pouvait-il songer, une seconde, sans honte, que c'était Feanel qui devait être à ses côtés ?!

Un capitaine déchiréTempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang