Chapitre 12

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Othar : « Le prince est de retour, il est à vue. Et ils ne sont pas seuls. »

Le soldat venait de dire cette seconde phrase avec un léger sourire lourd de sens. Son interlocuteur se doutait déjà très bien de qui il s'agissait. Il n'ignorait pas que son prince était allé chez Cirdan pour la voir, et demander l'autorisation à ses parents de la courtiser. Enfin parent... Le capitaine avait compris qu'il ne lui restait que sa mère.

Acquiesçant d'un mouvement de tête, le capitaine alla prévenir Finra afin qu'elle prépare une chambre pour l'invité avant de se diriger vers le bureau de son roi. Il n'eut à toquer que la voix de ce dernier l'autorisa à entrer. Sagement, il se montra mais resta près de l'entrée puisqu'il n'avait pas grand-chose à dire juste que :

Feren : « Le prince approche. »

Thranduil : « Il a été là-bas moins longtemps que prévu... »

Le roi sembla songeur et à son regard plus dur, Feren cru comprendre à quoi il songeait : est-ce qu'il avait essuyé un refus pour courtiser ? Qui serait assez stupide pour refuser l'intérêt d'un prince ? Du prince Legolas ?

Feren : « Le prince et maitre Gimli ne sont pas seuls. »

Aussitôt, le regard clair de son interlocuteur vient se poser sur lui. Il comprit que son roi était soulagé, même... Heureux ? De cette nouvelle.

Thranduil : « Bien, tu as demandé à ce qu'une chambre soit prête ? »

Feren : « Oui »

Thranduil : « Bien, bien, je vais les attendre au salon. Puisqu'il se fait tard, tu peux disposer. »

Feren s'inclina pour le remercier. Ce soir-là, ce n'était lui qui était de garde. Alors il prit sagement la direction de ses appartements, pas si éloignés de ceux de ses souverains. Il devait être proche afin d'agir rapidement en cas de besoin.

Ôtant sa tunique qu'il posa sur le dossier d'une de ses chaises, des hennissements l'interpelèrent. Il s'approcha de l'ouverture de ses appartements et observa ses silhouettes à l'entrée du palais, descendre, avant d'être saluées par Aebor et guidées par lui vers l'intérieur. Son regard émeraude se posa sur cette elfine jusqu'à ce qu'elle quitte son champ de vision.

Depuis le premier jour qu'il l'avait vu, il se posait des questions. Il se sentait... Curieux ? Oui. C'était le mot. Curieux. Elle avait quelque chose d'agaçant et en même temps, il ne pouvait pas s'empêcher de l'observer. Un instant, un bref instant, il a cru que ce qui le prenait pourrait être dérangeant. Mais son esprit avait balayé ce doute en un battement de cil.

Non, sa présence le rendait nerveux, il est vrai, mais pas non plus comme s'il se méfiait d'elle. Et puis il resongea à ce face à face que son roi lui avait demandé. Juste pour voir son niveau. Voir si elle était parfaitement maladroite ou si elle pouvait être un minimum agile ? Ce moment où elle a failli tomber, qu'il l'a aussitôt tiré vers lui.

Il finit par se secouer la tête avant de finir de se mettre en tenue de nuit afin de se coucher.

De son côté, l'elfine avait finit par rejoindre cette chambre qui lui était prêté pour les quelques petites semaines qu'elle allait passer ici. Deux ? Trois ? Elle ne savait pas trop encore combien de temps elle allait rester. Ce qui était sûr, c'est qu'elle avait encore les pommettes chaudes à ce baiser que venait de lui faire Legolas sur le dos de sa main juste avant qu'elle n'entre dans la chambre.

Elle expira lourdement pour se remettre les idées en place.

Lothel : « T'es tellement lisible ! Reprends-toi ! T'as jamais été ainsi. »

Un capitaine déchiréWhere stories live. Discover now