Un capitaine déchiré

Chapitre 22

Une mise en scène qui dura une année. Une année entière avant que Legolas et Lothel, ne tenant plus de voir se manège, aillent questionner le roi qui les mirent dans les rouages. Leur questionnement tombait à pic puisqu'il allait maintenant avoir besoin d'eux. Il allait demander à Feanel de reprendre son poste et désormais, ils allaient se croiser.

Combien même il allait faire en sorte que leurs tâches et missions les amènent à se croiser le moins possible, ils allaient indéniablement se croiser un peu plus souvent.

Mais pour Thranduil c'était essentiel de trouver un rythme assez calme et sain afin que Feanel retrouve une stabilité et surtout qu'elle ne songe plus à repartir.

Cinq années.

Cela aura réussi à tourner ainsi durant cinq années.

Cinq années aussi durant lesquels Eresrian, Anar et Aebor faisaient tout pour tenir Vana loin de Feren et ne pas prendre le risque que Feanel la voit faire des avances au capitaine.

Seulement l'elfine n'allait pas s'en satisfaire bien plus longtemps. Elle avait fini par apprendre, comme tous, que Lothel était la fille de Feren et Feanel. Mais... Ils n'étaient pas mariés. Et une première secousse se fit ressentir dans cette nouvelle mise en place.

Feanel était dans les jardins à échanger calmement avec Othar, quand Vana vient à eux avec un plateau pour le thé et un bol de gourmandises.

Vana : « Othar, saurais-tu où est Feren ? »

Othar : « Il est avez le prince »

Vana : « Oh, certainement ne va-t-il pas tarder pour notre tête à tête alors~ »

Sa voix mielleuse, son sourire, ses battements cils. Feanel sentit son sang ne faire qu'un tour. Elle eut envie de lui renverser le thé brulant sur elle. Aussitôt, elle serra fort les poings pour se contenir.

Othar : « Peut-être »

Vana : « Je vous laisses, merci »

Elle fila et Feanel continuait de fixer devant elle. Qu'est ce qui lui prenait ?! De la jalousie ? Non. Non ce n'était pas possible. Non c'est juste... Oui, voilà. Juste qu'elle ignorait que Feren avait quelqu'un a ses côtés.

Othar : « Hm. Continuons ? »

Il n'allait pas lui demander si elle allait bien car il voyait bien à son regard sombre que cette rencontre ne lui avait pas plus. Leur échange terminé, l'elfine alla un instant dans ses appartements. Elle se mit à faire les cents pas en resongeant à l'elfine, à resonger à ces fois où elle l'avait croisé, qu'elle avait commencé à la cerné.

Feanel : « Sérieusement ?! Une telle greluche ?! »

Elle se figea alors, réalisant ce qui la prenait de nouveau. Elle posa une main contre sa poitrine avant d'expirer lentement et profondément.

Feanel : « C'est une bonne chose. Elle a l'air gentille et attentionnée. C'est bien pour lui qu'il soit heureux »

Elle tourna son attention vers l'extérieur, soupirant de plus belle.

Feanel : « Il le mérite »

A ses mots, elle resongea de ces moments où Lothel lui a parler de Feren sans s'en rendre compte. Il veillait sur elle, en prenait soin. C'était le plus important.

Othar avait de son côté filé prévenir Anar de cette rencontre et de cette déclaration de guerre que Vana venait de faire.

Othar : « Que faisons-nous ? »

Anar : « Pour l'instant n'en parle à personne. Je dois voir comment elle prend l'affaire »

Alors les jours qui suivirent il l'observa en détail essayant de voir, de l'analyser. Bien sûr, elle ne laissait rien paraitre. Du moins peu. Mais un instant, un regard plus sombre quand Vana passa non loin et il comprit qu'elle n'avait pas tellement apprécié ses manières.