Uɴ ғᴀɴᴛᴏ̂ᴍᴇ ᴀᴜ ʟʏᴄᴇ́ᴇ || ᵐˢ [✓]

𝕔𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 𝟛

• ❦︎ •
.
.
.

Il faisait un temps à ne pas mettre un lama dehors et Minho venait de finir les cours de la journée. Mais il se posait une petite question, il n'avait pas l'habitude de finir les cours en avance ou même d'avoir un trou entre deux cours sauf à la pause déjeuner, donc... Qu'allait-il faire de son temps libre ?

" pour une fois qu'on a pu finir tôt il a fallut qu'il fasse pas beau... Se lamenta l'australien à ses côtés. "

En effet, il faisait vraiment froid. Des bourrasques de vent glacé soulevaient les feuilles, balayaient la cour, jouaient avec les herbes et s'immisçaient sous les portes et les fenêtres. Une pluie fine accompagnait leurs mouvements, et les gouttes tournoyaient un peu avant de s'écraser délicatement sur les vitres. La nature faisait son show.

" et si on allait à la bibliothèque ? Proposa Minho. "

Il leurs fallut juste le temps de quitter leur internat pour aller au lycée pour être dors et déjà trempés, en seulement quelques mètres...

La bibliothèque était presque vide. Suffisamment pour pouvoir prendre ses aises, mais malheureusement assez pleine pour être obligés de chuchoter. Au bout d'une demi-heure d'étude studieuse, Felix sortit un jeu de cartes.

" un libertain*, ça te dis ? 

- okay, va pour un libertain. "

(* C'est un jeu inventé, au cas où xD)

C'est Felix qui lui avait fait découvrir ce jeu. Le point commun du libertain et de tous les autres jeux de cartes était qu'à la première partie, on trouve toujours quelques règles à critiquer, on cite toujours en exemple un autre jeu que l'on préfère à celui-là, et puis très vite, on devient accro. 

Minho n'était pas concentré, il ne savait pas dire pourquoi mais quelque chose le dérangeait. Il n'y avait personne autour d'eux mais il ressentait comme une impression désagréable d'être observé. Ce sentiment oppressant s'intensifiait, et devenait vraiment pesant.

Comme il contemplait son jeu dans un silence absolu, un bruit discret acheva de le perturber. C'était comme un tremblement, comme lorsque des objets posés sur une étagère commencent à bouger au début d'un séisme, lorsque la terre est prise d'une crise de Parkinson. Un tremblement discret mais rapide.

Minho soupira, et tente de se concentrer à nouveau. Soudain, Felix recula sa chaise, d'un mouvement brusque. Son visage se décomposa, et pâlit comme un tissu dans de l'eau de javel. Il essaya de parler, mais les mots de sortaient pas.

Cheveux hérissés sur la tête, il montrait de l'index quelque chose derrière Minho. Celui-ci se retourna vivement. Sur l'étagère derrière lui, sur laquelle s'alignaient des centaines de livres, un ouvrage bougeait et tréssautait, tout seul, avec un petit bruit, comme s'il était vivant.