Tessa, jeune journaliste tout juste diplômée de la Texas Christian University, est une jeune femme sans histoire. Sa vie est simple, banale, presque ennuyeuse.
Un petit ami gentil mais souvent absent, des parents aimants, quelques amis.
Elle comble...
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—T'attends quoi, une invitation ?
—Je vous demande pardon ?
—Pour t'asseoir, dit-il en me désignant la chaise d'un geste du menton. Tu veux quoi, qu'on te fasse la révérence ?
L'animosité dans son timbre ne fait qu'accentuer le mal-être que je ressentais déjà en sa présence. Hostile, fermé et méfiant. Il cherche à m'intimider, ça ne fait aucun doute.
Toutes les recommandations qu'on m'avait données me reviennent en tête par vagues, par torrents. Nerveuse, je me blinde et me racle la gorge pour masquer mon malaise grandissant.
Sans lui donner matière à m'attaquer davantage et le visage neutre, je m'installe en face de lui.
—Ça ne sera pas nécessaire, répliqué-je en posant mes affaires sur la table qui nous sépare. Mais merci de vous en inquiéter.
Toujours soucieuse et stressée malgré les apparences, j'ose un regard timide en sa direction tandis que je m'attelle à allumer mon magnétophone. Ses yeux se plissent, m'observent, me scrutent avec insistance tandis qu'un faible rictus ourle ses lèvres.
—J'veux pas de ça.
—Quoi ?
—Ton truc, là. J'en veux pas, éteins-moi ça. Pas d'enregistrement.
—Ce... c'est juste pour prendre des notes, vous savez. Je n'u...
—Éteins-le, me coupe-t-il d'un ton plus sec.
Sa voix grave mais néanmoins posée résonne comme une mise en garde, comme un ordre. Ne cherchant pas le conflit mais au contraire sa coopération, je m'exécute et à regret, coupe la bande.
—Comme vous voudrez.
—Brave petite, souffle-t-il en s'appuyant à son dossier.
Mes sourcils se froncent.
Ses insinuations pour appuyer sa dominance commençaient à me faire perdre la notion de ce que pourquoi j'étais venue.
Un bref instant, je le détaille.
Posture désinvolte, air de défi greffé au visage. Attitude hautaine pour ne pas dire, haineuse. Tout chez cet homme transpire l'arrogance et le mépris de l'autre. Ses yeux noirs transcendent autant qu'ils vous percent, sa manière de s'exprimer vous happe avant de vous déstabiliser. Il reflète la noirceur, impose l'allégeance.
