Tessa, jeune journaliste tout juste diplômée de la Texas Christian University, est une jeune femme sans histoire. Sa vie est simple, banale, presque ennuyeuse.
Un petit ami gentil mais souvent absent, des parents aimants, quelques amis.
Elle comble...
Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.
La sirène stridente accompagne nos pas tandis que maintenant, nous dévalons quatre à quatre un escalier étroit qui doit mener au sous-sol. Je ne sais toujours pas ce que je fais là. Ni pourquoi je le fais. Tout ce dont je suis certaine c'est que je suis en train de faire une connerie.
Les rares ampoules sur les murs grésillent par moments. La chaleur devient plus conséquente à mesure que nous descendons alors que la luminosité décline.
—Dépêche-toi, merde ! gronde-t-il derrière moi.
Son timbre hostile n'arrange rien. Ça ne fait qu'accentuer la panique qui malmène mon état. La situation m'effraie, sa présence tétanise mon raisonnement. Mes enjambées sont tellement précipitées que je manque de tomber à plusieurs reprises.
—Vous croyez vraiment que c'est en me gueulant dessus que j'irais plus vite ?!
—On y est, se contente-t-il de répondre.
Une unique porte en métal se dessine.
Une porte apparemment coulissante, mais sans serrure ni la moindre poignée. Seul un panneau numérique est disposé à côté de celle-ci.
—On est coincés ! paniqué-je.
—Pousse-toi, dit-il en sautant les dernières marches.
D'un coup d'épaule il me bouscule afin de se positionner devant moi.
—Hey ! m'offusqué-je. Vous pourriez faire...
—Tiens, prends ça, me coupe-t-il en me tendant le taser. Ça peut toujours servir.
Mes yeux font plusieurs aller-retour sur l'objet en question à son visage. Je ne sais pas s'il me teste ou s'il est vraiment sérieux. Avec lui, toutes les options sont possibles.
—Prends-le ! hurle-t-il.
Je sursaute à son ton sec et, peu rassurée, finis par m'en emparer.
Quelque secondes je l'observe.
Je n'avais jamais vu de près ni encore moins tenu ce genre de truc entre les mains. C'est lourd, c'est chaud et surtout, ça ne m'inspire pas du tout confiance. Prudente, je m'apprête à le mettre dans mon sac en reportant mon attention sur le criminel, mais une pensée un peu folle me traverse l'esprit.
Je fixe Cannon.
Sa paume gauche en appui sur le mur, yeux clos et tête basse, il semble se parler à lui-même en tapotant sa jambe avec le pistolet.
