CHAPITRE XVII - Ezra

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Une main sur ma nuque, je fais craquer mes cervicales

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Une main sur ma nuque, je fais craquer mes cervicales. Mon cerveau est en surchauffe et je n'ai plus les idées claires. Certaines de mes réactions ne me ressemblent pas et ce que je ressens par moment me dérange.

Non en fait, ça m'emmerde carrément.

Je vais devoir revoir mon plan. Et vite.

Tout en me mordillant l'intérieur du pouce, je ressasse les dernières heures et me fais la réflexion que le scénario n'est pas conforme à mes attentes. Plus les heures passent et plus mes choix s'en retrouvent limités. Les enjeux évoluent, les risques aussi.

Cette putain de conclusion me fout hors de moi.

Tout ça à cause...

—Fait chier, maronné-je en bifurquant de manière un peu sèche à la première sortie.

—Aïe !

Bref coup d'œil dans le rétroviseur de l'habitacle.

Le visage encore endormi, elle me braque du regard en se frottant le côté droit du crâne.

Tu vas t'en remettre.

Tandis que je tente de me convaincre que cette décision est la bonne, je me gare devant l'unique pompe de cette station-service.

—Pourquoi tu t'arrêtes ici ? me questionne l'asiatique tout en scrutant les alentours. J'te rappelle qu'on a des flics armés jusqu'aux dents aux trousses alors il serait peut-être temps d'avancer vers la frontière plutôt que de jouer les touristes ! Nan, tu crois pas ?

Je l'ignore et coupe le contact.

—Passe-moi trente dollars, chaton.

—Quoi ?

—Trente dollars, je dis en me tournant vers elle, un bras en appui sur mon siège. Du pognon, de l'oseille, de la thune ! Appelle-ça comme tu veux mais file-les vite avant que je change d'avis.

Elle me dévisage un instant, partagée entre colère et incompréhension, puis après un soupir, se saisit du portefeuille dans son sac. Elle en sort quelques billets qu'elle se met à compter du bout des doigts.

Je roule des yeux.

—Ça suffira, m'agacé-je en les lui arrachant des mains pour les tendre à Bae.

—Hey !

—Va m'acheter un jetable pendant que je mets le van un peu plus loin.

—Ça roule.

J'acquiesce d'un mouvement du menton et l'observe s'éloigner. Un grelot retentit lorsqu'il pénètre dans la boutique qui a l'air bien remplie malgré l'heure tardive. Sans attendre davantage, je redémarre pour avancer un peu plus loin sur le parking, derrière le bâtiment.

Là, c'est mieux.

Désormais garé en retrait et en partie camouflé par deux gigantesques Pacaniers, je fixe l'horizon sans vraiment le regarder..

Affronte-moi Tahanan ng mga kuwento. Tumuklas ngayon