Partie 23-24

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Partie 23....

Le lendemain la sonnerie de mon portable me réveilla, j’étais sonnée, complètement à l’ouest. C’était ma mère, elle gueulait pour je rentre l’aider, elle était super pressée, rien qu’elle m’insultait.
Je me précipitais chez moi, tout le monde était éveillé. Ma sœur Asma était assise sur un canapé, elle avait les yeux gonflés, les veuchs en bataille.

MOI : t’as quoi toi ?
ASMA : on m’a réveille dés le sbah teh rabbi (le matin tôt). Tfouuu, y’a pas de respect dans cette caz.

Je la laissai dans sa matrice, elle était comme ça Asmaa, super lunatique, rien qu’elle faisait des crises et par la suite elle est cool.

Bref, après c’était les préparatifs, je me suis embrouillée avec Asmaa à cause de la salle de bain. Elle l’avait occupé plus qu’une heure presque.
La coiffeuse arriva, elle préparait Keltoum. Ça avait prit des heures, et y’avait presque toutes les meufs de la famille entrain de l’attendre pour leur faire des brushings.
Faiza nous appela pour la récupérer de la gare (elle avait raté la soirée du henné), Asma avait refusé de partir la chercher, alors maman m’a envoyé moi-même (j’avais la voiture de Keltoum). Je voulais échapper à Siham, mais elle m’avait pécho cette commères. Donc elle a voulu m’accompagner.
Je rencontrai Mahmoud en bas, il nous aidait à faire les courses, il s’occupait de la limousine, les dakka Marrakechia, le Dj, …etc.

Alors le trajet j’avais mit une musique à fond pour ne pas laisser à Siham l’occasion de me casser la tête, elle parlait trop cette meuf, c’était abusé. Mais mon plan

avait échoué.

SIHAM : yeeees, ce soir le beau-gosse viendra…

Je parlais pas et commençais à chanter avec la musique. Elle baissa le son de la radio. Mdr

SIHAM : s’quoi son blase ?
MOI : qui ?
SIHAM : le mec d’hier !
MOI : Gibra..
SIHAM : s’rebeu ce blase ?
MOI : ban on l’appelle Gibra
SIHAM : c’est moche ..Gibra, Gébrrra, Gibra (avec une voix de blanc, je vous ai dit cette fille c’est une tarée).

Je montai le son de la radio, elle le rebaissa.

MOI : t’es sah toi ?
SIHAM : tu peux me le gérer ?
MOI : mais qui ?
SIHAM : … Gibra
MOI : tu commence à me zehef toi là !
SIHAM : tu vas m’aider ?
MOI : en quoi ?
SIHAM : le gérer

Elle est sérieuse cella ?

MOI : …Bah nan !
SIHAM : t’es sérieuse ?
MOI : …oui
SIHAM : t’es relou ! Sois cool wesh
MOI : s’bon ta gueule, tu me déconcentre là
SIHAM : pourquoi tu fais la meuf ?
MOI : SIHAM ! OH !
SIHAM : nan mais tu vas pas faire ça de moi quand même ?
MOI : de quoi faire ça ? Téma Siham, laisse moi conduire tranquille.
SIHAM : mais arrêteeeuh, vazi …
MOI : pour qu’on soit claire, beeen je ferai rien du tout.
SIHAM : s’bon on a compris. Crois je suis aveugle ou heja, ça se voit de ouf
MOI : de quoi tu me parles toi ?
SIHAM : vos regards, toi et le Gibra. S’parce que tu le kiffes.
MOI : zeeeh elle dit quoi cella ? Bah non et ferme ta gueule ou wallah j’enfonce cette voiture dans le mûr.

Elle se tut, je montai le son. Sah, c’était une grosse honte, et quand même faut faire gaffe de cette meuf, elle pouvait ouvrir sa grande gueule et jacter des mythos à tout le monde. En même temps, si je lui dis la vérité, la meuf va poucave.

On continua le trajet en silence, y’avait un grand blanc. Je retrouve ma sœur et nous revenons chez nous. Siham était plutôt froide avec moi. Tant mieux et j’ai juré de la buter si j’entends des trucs concernant ce sujet.

Entre les blocs de ciments , l'amour ne choisit pas ses couleursWhere stories live. Discover now