Partie 58-59-60

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Partie 58..... 

Les jours passaient, on était vers la fin de Mai. Ma sœur Badia avait accouché d’un petit chou, un hafrite de plus dans la famille : Nizar. Toute ma famille était contente grâce au nouveau né. Wallah Nizar il ressemblait trop à la famille de son père, il avait une tête toute mignonne, toute petite.

Amina avait tout raconté à mon père pour Redouane, qu’il était en hebs et qu’elle avait peur de sa réaction. Bien sûr ça n’était pas facile au début, c’était la guerre mais bizarrement papa avait pas trop insisté sur sa réaction, je crois qu’il avait compris de les laisser gérer ça entre eux. Par contre ça empêchait qu’il nous casse la tête de temps en temps.

Tulay et Ahmet ont fait leur hlal, on se parlait souvent moi et elle et comment j’étais dég de ne pas assister à un mariage turque. Surtout le mariage de ma copine, parce que Tulay était devenu une sœur gueh. J’ai rencontré aussi une fille très halla, c’est la cousine de mon beau frère Ryad (Le mari de Badia), on a sympathisé toute les deux, c’est une folle cette fille. Elle venait de Casablanca pour terminer ses études en France, elle vit toute seule dans un studio, très indépendante. Elle était tout à fait le contraire de mon cas. Elle s’appelait Loubna.

Nabil depuis le jour de la debza (dispute) il me harcelait de message. C’était vraiment pas des messages tranquilles quoi, mais c’était un harcèlement sexuel. Le mec il m’expliquait en détail ses envies chelous et qu’il voulait hachek avec moi. Moi je faisais la morte, je répondais que rarement et c’était que pour l’insulter, et même j’en ai pas parlé à Badro, j’avais trop peur de sa réaction.

Avec Badro c’était le grand amour. Croyez-moi on était loin d’être Roméo et Juliette mais on était arrivé à un stade ou c’est bon, pour les autres, quand on dit Badro y’a Soraya qui rime avec. Tout le tiek était au courant de notre relation, même quelques uns de nos familles. Je m’en foutais de tout le monde à cette époque, tout ce que je savais que j’étais trop bien avec lui. Je me suis attachée à lui, à sa personnalité de gros thug, à ses qualités comme à ses défauts. Je l’aimais trop wallah, j’étais devenue folle de lui.
Même lui, il était un grand malade. Très dur avec moi, très ferme mais je m’en foutais, je savais il m’aimait de ouf. Même sa folle jalousie qui m’étouffait, c’était qu’une preuve d’amour.

Un Samedi j’étais entrain de dormir. Je venais de passer une semaine d’exam et j’étais trop fatiguée. Mon téléphone se mit à sonner, il me réveilla. C’était Rima.

MOI : ouais ?
RIMA : ayaaa tu dors ? Mais tu viens pas au barbec ?
MOI : nan la flemme
RIMA : non mais viens wesh, on t’attend !
MOI : ya qui ?
RIMA : ya toute la bande et ya ton gars aussi
MOI : ah ya Badro ?
RIMA : ouais ouais ouais

J’entendis Mahmoud crier : « Ramène-toi Bagra ! »

MOI : dis lui qu’il ferme sa gueule l’autre là
RIMA : oh mais viens viens tu sais pas ya qui ?
MOI : qui ?
RIMA, doucement : la copine à Slimane
MOI : heeen dis wallah !
RIMA : tête de ma mère
MOI : elle est comment elle ?
RIMA : elle a le hijab et tout
MOI : vas-y j’arrive en deuspi

Je raccrochai, mis mes sappes vite fait. Je me rappelle j’avais juste mon survêt et un pull. J’appelai Nouhaila, elle aussi elle était au parc.

J’arrivai là-bas, je vis y’avait un monde. Les petits entrains de jouer au foot, ma petite nièce Ikbal était avec vla les renois entrain de jouer. C’est fou elle comment elle était copine qu’avec les petites renois, comment elle se comportait comme elles et elle faisait même de ces tchip. Je vis de loin des gars joués au Basket, et Badro avec eux bien sûr. Juste à côté y’avait tous les mecs avec quelques grands du tiek, même Fouad mon ex avec eux. Sur la pelouse y’avait Rima, Athena, Nouhaila Hiba et deux autres filles d’un tiek pas loin chez nous : Maissa et Maria. Et puis assise avec elles, une fille voilée que je connaissais pas. J’avais deviné que c’était elle la copine de Slimane.

ATHENA : grosse tu t’es ramenée ?

Je leurs tapai la bise, la meuf de Slimane m’avait accueilli en souriant. Elle était vla la mignonne. Je dis pas qu’elle a une beauté fatale ou je ne sais pas, mais son voile lui donnait un charme de ouf. Moi je le dis et je le redis tranquillement : Les femmes voilées sont les plus belles.

MOI : As Salam Aleykoum, moi c’est Soraya
ELLE : … je sais
RIMA : c’est Nadia la go à Slimane
MOI : ah machallah

Je m’installai avec elles, Nouha me donna mon sandwich. Je regardai fixement Badro, il m’avait pas remarqué encore.

ATHENA : oh oh oh ton raclo va pas fuir
MOI : ta tranche je téma comme ça moi
NADIA : c’est lequel ton mec ?
MOI : là bas avec le maillot PSG
NADIA, étonnée : le métisse qui joue au basket ?
MOI : …oui
NADIA : ah quand même, machallah
MOI : merci

Je regardai Slimane, il fixait Nadia, ça m’avait fait rire. Quand il m’a pécho, il m’a fait signe de mort, j’ai explosé de rire. Tellement bizarre voir Slimane en loveur.

RIMA : témaaa ce mahboule de Mahmoud il fait quoi ! (mahboule= fou)

Il était entrain de faire une danse de ventre ce ouf. Les mecs autour de lui se tapaient des barres. Je commençais à taper dans mon sandwich tout en rigolant avec les filles. Badro qui était en pause de jeu, il me faisait des signes pour le joindre.
Je me levai..

MOI : je re les filles
RIMA : tu vas ou ?
MOI : là bas !
RIMA : heeen voir ton hob (amour) ? Vendue va va
MOI : mêle-toi de tes veuchs petite merde
RIMA : fais lui des bisous à Gibra, mais belek pas devant le public
ATHENA : fait mouaaah mouaaaah à ton biscuit beurre au chocolat
RIMA, ptdr : salooooope tu l’as bien sorti cella, t’es khataaal
MOI : n’importe quoi vous deux là
NOUHA : vas-y arrache toi Soso, Gibra va te niquer téma

Je le regardai, il me faisait des grands gestes de main. Comment il est colérique ce raclo, abusé. Je taillais en sa direction, bien sûr en passant devant les mecs, j’ai eu ma dose affiche de la part de Slimane et Mahmoud. Badro transpirait, il avait jeté sa casquette sur la pelouse, il avait son t-shirt autour de son crâne, torse nu. Ses yeux brillaient avec le soleil. Je lui souris, il m’a regardé zahaf.

BADRO : wesh moi je t’attends ici comme un petit narvalo et toi tu parles tranquille à tes pinco ?
MOI : t’as l’air trop faya, c’est bon t’as arrêté de jouer ?
BADRO : …non nous sommes trois équipes. La nôtre est en pause là !

Il regardait le jeu.

BADRO : putain ce hataille !
MOI : qui ?
BADRO : personne te casse

Il me regarda

BADRO : t’as graille ?
MOI : …hum
BADRO : merguez ou kefta
MOI : kefta et toi, tu veux pas damer ?
BADRO : après, après !
MOI : t’as vu la go à Slimane ?
BADRO : c’est elle ? (En regardant Nadia)
MOI : …oui oui il est love d’elle
BADRO : grave toi-même tu sais que ça se voit trop quand un raclo est love d’une go
MOI : comment ça ça se voit ?
BADRO : laisser tomber t’es pas un mec pour comprendre

Mahmoud arriva, me donna une petit claque sur la tête.

MAHMOUD : Gibra arrête de me regarder commasse !
BADRO : je t’ai pas regardé gros
MAHMOUD : donc je peux la péta tranquille Soraya ?
BADRO : je vous en prie monsieur

Je regardai Badro les gros yeux. Il était mort de rire

MAHMOUD : non Soso je peux pas la taper moi
BADRO : eh ton gars sûr il est dans sa matrix teh les loves t’as vu ?
MAHMOUD : qui ? Slimane ?
BADRO : ouais ouais ouais
MAHMOUD : zeubi vous avez quoi dans ce tiek ? Tout le monde devient loveur en deux deux. Mohcine d’abord, puis Lucenzo, Slimane aussi et même toi Gibra
BADRO : je suis pas un loveur wesh

Il me regarda avec un grand sourire, j’ai commencé à sourire moi aussi. Mahmoud nous a grillé entrain de sourire

MAHMOUD : ça se regarde, ça se sourit ! Raaaaaaie les amoureux
BADRO : je vais te niquer ta race toi ! C’est mok et bak les amoureux. (Mok et bak = maman et papa)
MAHMOUD : bien sûr mes renpants sont amoureux gueh eux c’est Esméralda et Quasimodo teh Oujda
BADRO, mdr : enfoiré
MAHMOUD : mon daron le soir il chante ça à ma reum

Il se mit à chanter avec une voix de blanc très clean.

MAHMOUD : oh Lucifer, oh laisse-moi rien qu'une fois, glisser mes doigts dans les cheveux de Zohraaa (Zohra c’est la mère de Mahmoud)

J’étais morte de rire. J’allais me pisser dessus. Mahmoud c’est un grand barjo lui. Badro aussi il se tapait des barres.

BADRO : t’es un gros dep Mahmoud, ma ive tu l’es
MAHMOUD : quoi tu connais pas le son gros ?
BADRO : ben si mais vite fait toi tu le connais par cœur mec
MAHMOUD : ben oui je vais le chanter à ma hlal perdue..Oh toi aussi faut tu le chantes pour soso
BADRO : nique toi sahbi t’es chtarbé

Quelqu’un appela Badro, il regarda les joueurs puis commença à bouger

BADRO : oh Soraya ?
MOI : ….oui
BADRO : bouge pas d’ici, faut je te montre haja après (haja = chose)

Entre les blocs de ciments , l'amour ne choisit pas ses couleursजहाँ कहानियाँ रहती हैं। अभी खोजें