Partie 52-53-54

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Partie 52.....

Bien sûr avant de faire ça, je l’avais bien calculé dans ma tête. Mon père il connaissait rien aux téléphones, donc c’était très facile le douiller, il allait pas faire la différence entre mon téléphone et celui de Mahmoud. Pour lui, ce sont tous les même. Ensuite Badro allait pas clacher Mahmoud, ou me clacher à cause de ça. Il peut être jaloux de tout les raclos de la terre, mais pas de Mahmoud. Il savait que c’était mon pote depuis le bac à sable, mon frère quoi.

Donc Mahmoud faisait genre c’était vraiment son phone.

MAHMOUD : je te rappelle je te rappelle gros ! Là je suis avec 3ami Lahcen et Soraya sa fille

Il raccrocha, on était morts de rire sérieux, c’était des barres. Hamdoulah mon daron n’a rien capté.

La soirée Badro m’avait appelé. J’étais chez Amina donc on parlait tranquille, je lui racontais pour Mahmoud.

BADRO, se tapa des barres : putaaaain ce narvalooo il m’a weeet mais finalement il a eu un bête de ftour (petit-déj) sa mère.
MOI : j’avais le seum il graille tranquille devant moi
BADRO : ouais c’est du Mahmoud ça
MOI : heureusement t’avais vite capté que y’avait mon dar à côté de moi
BADRO : ouais c’était yégri !
MOI : …ouais
BADRO : vazi Soraya à tard plus !
MOI : attends, demain tu viendras graille avec nous ?
BADRO : …vous ?
MOI : ouais toute la bande Slimane, Rima, Lucenzo, Samir..

Il me coupa diret.

BADRO : Samir ?
MOI : …ouais mes shabs (potes)
BADRO : t’es sah là ?
MOI : ouais ouais
BADRO : t’iras pas !
MOI : quoi ?
BADRO : ben demain y’aura pas de grec
MOI : de quoi tu jactes là ? T’es sérieux ? S’mes potes Badro wesh
BADRO : ah mais je m’en bas les reins de ça. Ya pas ce délire teh les potes zerma crois pas on est des gwers (babtou)
MOI : mais n’imp ! S’quoi le rapport ?
BADRO : eh ! Et tu me dis ap n’imp à moi, ok ?
MOI : Badro c’est que Mahmoud, Lucenzo, Slimane wesh
BADRO : ouais et Samir !
MOI : oui ben oui …C’est Samir, mon gars sûr
BADRO : ouaaah guatlik mon gars sûr t’as envie je te marav la tête ou bien ?
MOI : mais stop là
BADRO : téma les autres wallah j’ai rien contre eux t’as vu ? Mais Samir là, il a mal tourné je lui fais pas confiance
MOI ; ben tu te ramènes avec nous alors !
BADRO : …non non
MOI : Badrooo !
BADRO : quoi ?
MOI : s’il te plaît !

J’ai commencé zerma le plan B c’est-à-dire être toute tendre avec lui pour qu’il cède.

BADRO : de quoi s’il te plaît !
MOI : laisse-moi partir avec eux demain soir !
BADRO : nan nan Soraya nan
MOI : mais pourquoi wesh ?
BADRO : …parce que
MOI : mais attends y’aura Rima, Slimane, Mahmoud
BADRO : …non
MOI : s’il te plaît mon chériii
BADRO, mdr : t’as dit quoi ? Mon chéri ?

Il se tapa une barre.

BADRO : mon chéri elle a dit ! T’as viré paro Soraya, tête de oim t’as viré paro !
MOI : s’bon là tu me laisses ou pas ?
BADRO : ouais ouais mais je viens te chercher après
MOI : heeeeeeen merci merci merci Badroooo
BADRO : ouais ouais ouais

Il raccrocha.

Le lendemain Mahmoud m’avait appelé pour ramener Nouhaila avec moi. J’étais dans une situation très sensible wallah, je pouvais pas dire non à Mahmoud et en même temps Rima était folle amoureuse de lui.

Alors le soir on était tous posé au grec. Slimane, Mahmoud, Lucenzo et Hiba (sa petite copine), Moi, Rima, Nouhaila et Athena. Puis Samir et Idrissou (Je peux pas me le saquer) nous rejoignirent.

Mahmoud faisait grave le ouf, Rima n’avait d’yeux que pour lui et Nouhaila s’en foutait. Lucenzo et Hiba étaient à fond dans leur matrix de loveur, ils s’échangeaient des regards, il lui faisait des bisous, c’était le feu ! Samir et Idrissou parlaient à deux et puis mon je discutais avec Slimane. Ce dernier avait embelli, il avait un bête de corps machallah en plus, il avait changé on dirait pas Slimane le fou, qui faisait rire etc.. Non, il était devenu très posé. Moi je le clachais par rapport à ça.

MOI : Slimaaaane ya une fille derrière cette histoire là

Il sourit puis baissa la tête. J’avais compris que oui.

MOI : heeen Slimane, s’qui qui ta race ?
SLIMANE : je te dirai après Soso
MOI : machallah t’as tout arrêté ?
SLIMANE : de quoi ?
MOI : la bizz ?
SLIMANE : ouais t’es ouf toi ! Wallah pour elle et la dar, elles ont changé ma life
MOI : j’ai les larmes aux yeux Slimane
SLIMANE, mdr : remballe je vais te ken ! Les larmes aux yeux elle a dit

J’étais fière de mon Slimane. Wallah les filles c’est pas parce que c’est mon pote mais Slimane c’est un beau-gosse de malade. Il fait craquer teh les malades.

Linda la petite sœur de Badro nous rejoignirent après, on était un grand groupe. Elle s’installa à côté de Nouhaila et Athenna.

HIBA, à Lucenzo : Bébé, passe-moi la sauce algérienne !
LUCENZO : tiens bébé !
MAHMOUD : coin coin coin
HIBA : ta gueule Mahmoud ! Ta gueule !
LUCENZO : nique ta mère ah ouais va te faire foutre, va t’acheter une halal au lieu de me casser les couilles
MAHMOUD : mais ma halal je l’ai déjà dans mon guelb (cœur)

Je regardai Mahmoud, il me fit un clin d’œil. Je regardai Nouhaila, elle parlait tranquille avec Linda. Comme si rien n’était. Puis Rima me pinça sous la table, j’étais très mal à l’aise wallah. Rima me faisait de la peine.
Athenna commençait à me parler doucement.

ATHENNA : psahtek la chaine de Gibra !

En fait elle était pas du tout discrète. Tout le monde l’avait entendu et tout le monde commençait à mater mon cou

LUCENZO : ah ouais ça cache des choses maintenant ?
RIMA : elle cache tchi wesh tout le monde est au courant maintenant
IDRISSOU : pour du sah t’es zépo avec le gros Gibra là ?
RIMA : je te dis que oui

Je donnai un coup de pied à Rima. Elle me regarda, je lui fis les gros yeux.

MAHMOUD : tu sais pas fermer ta gueule ?
RIMA : Mahmoud qui t’as parlé toi ?
MAHMOUD : tape dans ton grec et ferme là avant que je te tape
MOI : s’bon Mahmoud, s’bon arrêtez !
MAHMOUD : c’est elle, t’as vu comment elle fait la ouf

Rima se leva, prit son sac, déposa des billets sur la table et commença à tailler.

SLIMANE : t’es sah là Mahmoud ?
MAHMOUD : qu’elle fonce dans le mûr cette vieille meuf !
MOI : mais Mahmoud tu lui as mal parlé c’est que Rima wesh
MAHMOUD : ouaaais

Il se leva pour la suivre.
Quelques minutes plus tard, il revint avec Rima mais ils étaient seuls, y’avait Badro avec eux.

Entre les blocs de ciments , l'amour ne choisit pas ses couleursWhere stories live. Discover now