Partie 26-27

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Partie 26.....


Ce petit moment avait duré que quelques secondes, mais ça était comme une éternité. Sérieux, son regard me troublait effroyablement, il me traumatisait. Je sentais mes joues se rougir, je baissai la tête. Des secondes plus tard, je la rehaussai, il était toujours entrain de me fixer longuement, mais cette fois avec un large sourire.

Ce jeu de regard avait prit quelques secondes, je comprenais que dalle à son attitude. Je lui fais « quoi » de tête, il me répondit « rien » en soulevant ses deux mains.
C’était l’heure de lancer le bouquet de fleur, toutes les jeunes filles célibataires se mirent derrière Keltoum. C’était une fille de la famille de Yassine qui avait eu le bouquet. Les garçons étaient morts de rire ces narvalos.
C’était la fin, on était tous faya teh sah, Keltoum a dit « au-revoir » à tout le monde, puis elle s’est barré avec son mari. Maman a pleuré wallah, c’était émouvant la voir nous quitter.
La salle commençait à se vider, maman était occupée avec les invités, et nous on rangeait la salle. Tout le monde s’est mit au boulot. Badro était parti déposer sa mère et après il était revenu nous aider. Enfin y’avait assez de monde, mais je sais pas pourquoi il était revenu. Alors j’étais devant la salle entrain de parler avec Nouhaila, je me rappelle même pas de quoi, je me rappelle juste qu’elle était énervée d’un truc et moi j’essayais de la calmer. Donc je disais on était dehors et en retournant à la salle, devant l’entrée, j’ai croisé Badro et Mahmoud. Ce dernier me tira par le bras.

MAHMOUD : zine diali ? (ma belle)
MOI : qu’est ce qui ya Mahmoud ?
MAHMOUD : téma, ton khôl il coule, on voit plus tes beaux yeux.

Il était sous-pillave, ses yeux étaient très rouges, mais Mahmoud était pas comme Slimane et les autres, au moins lui il peut rester conscient quand il est sous-tise, mais des fois il sort vla les conneries.

MOI : ta gueule, ta gueule tu sors de la merde

Badro parlait pas, il nous regardait avec un grand sourire.

MAHMOUD : huuuum ta zink est bonne Soraya wallah.
MOI : mais c’est une bolosse
MAHMOUD : …s’en fout elle est bonne. Vrai ou pas Gibra ?
BADRO : si tu le dis gros.

Je regardais Badro les grands yeux. En sah, ça m’avait choqué, comment il a pu dire ça de ma cousine. Je m’en fous de sa réputation à Siham wallah, mais j’étais plutôt jalouse.

BADRO : quoi ? Pourquoi tu me regardes comme ça toi là ?
MOI : tranquille, je te regarde tranquille
BADRO : ayaaa t’es fayaa toi, faut tu te reposes.
MOI : tchiiiip
BADRO : arrête de tchiper, tu me les casses..
MAHMOUD : elle se prend pour une kahla (renoi) la-celle
MOI : …hassoul, je me barre
MAHMOUD : oué oué ouéé

Je commençais à partir, on me retint par le bras..Cette fois c’était Badro.

BADRO : tu vas rentrer ou pas ?
MOI : ben si, c’est le jour là

Nous regardâmes tous les deux le ciel, c’était presque le matin.

BADRO : vous rentrez comment ?

Je regardai sa main autour de mon bras, il me lâcha.

MOI : en turve
BADRO : oué, mais avec qui ?
MOI : ..ben s’moi je conduis
BADRO : oué.. non mais t’es ouf, vous partez toutes seules là ? Téma, tu vas te faire tuer toi, tu peux pas conduire commasse.
MOI : tranquille, ya mes beaux-reufs
BADRO : bref vazi on va rester derrière vous parce que c’est auch vous laissez seule.
MOI : …s’tu veux !
BADRO : ben oui
MAHMOUD : vous saoulez vous deux laaa

Je retournai à la salle, nous finîmes en deudeu et on prit la route vers la tess. On avait qu’un seul objectif en ce moment là, c’était pioncer. Chacun était dans son bolide, celle de Badro était derrière la mienne, y’avait mon beau-frère aussi dans une autre voiture devant nous. Donc nous arrivâmes, comme d’hab chez moi était blindé mort, du coup on était obligé d’atterrir chez Fatima.
Tout le monde était monté, il restait que moi, je portais quelques sacs, j’avais mes talons dans les mains. Badro était dans sa cage, comme s’il était entrain de m’attendre ( je rêve), mais bon c’était bizarre qu’il était toujours en bas. Bref, j’avançai, il me leva le regard et me sourit.

Entre les blocs de ciments , l'amour ne choisit pas ses couleursOpowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz