Partie 43-44-45

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Partie 43.....


BADRO : t’es belle !

Je crois vraiment qu’il était toujours pas réveillé. Badro ne sort jamais un mot comme ça si facilement. Il m’a dit « T’es belle ! » Ben oui c’était pas des hallucinations, et il n’était pas sous l’effet d’une drogue.
Je le regardai surprise, et là je vis sa maman à travers la vitre à côté de lui. Elle était entrain de se diriger vers sa voiture, cette dernière elle l’avait garé derrière leur tour.

MOI : Badro, Khalti Aida (Tante)

Il fonça les sourcils et continuait à me regarder.

BADRO : ou ça ?
MOI : là-bas !
BADRO : elle nous a vu ?
MOI : …euh

Malheureusement oui, elle était entrain de nous fixer ensuite elle s’est dirigée en direction de la gove à Badro.
Dans ma cité ou plutôt mon quartier y’a plein de tour et dans les halls y’a plein d’arbres, donc on se croyait malin et que personne n’allait nous grillé mais bon c’était cramé dés le premier coup.

MOI : si elle nous a vu

Il serra la main, tapa contre le volant.

BADRO : putain !

Ça se voyait il avait honte, il était mal à l’aise, wallah je le comprends. Moi aussi d’ailleurs, j’avais trop honte !
Sa maman s’approcha de la voiture, elle se plissait les yeux pour mieux nous regarder, puis sourit.

AIDA : As Salam Aleykoum.
BADRO : Aleykoum Salam. Sbah kheir mama (bonjour)

Devant sa maman on dirait un bébé agneau, il était tout petit mdr.
Elle me regarda avec un grand sourire. Je sentais ma gorge se nouait tellement j’étais en stress.

AIDA : Soraya lebess ? ( ça va)
MOI : hamdoulah khalti, et toi ?
AIDA : hamdoulah benti (ma fille)
BADRO : je vais la déposer.
AIDA : inchallah
BADRO : et toi mama, tu vas ou ?
AIDA : payer l’assurance, je dois faire la queue depuis le bon matin
BADRO : laisse je peux le faire si tu veux
AIDA : oui et ton boulot ?
BADRO : t’inquiètes !
AIDA : non non s’pas grave. Aurevoir Soraya
MOI : aurevoir

Elle nous quitta, Badro démarra la voiture et roula en silence. Il était silencieux tout le trajet, même moi j’arrivais pas à parler. On avait pas beaucoup de temps du coup Badro roulait super vite.

MOI : mollo Badro wesh, on va se faire tuer
BADRO : toi ta school est à bab l’oued
MOI : même pas c’est juste à côté
BADRO : oué oué c’est ça ma gueule

Il s’arrêta devant mon école, il a fait un coup de frein ça avait fait un bruit chelou. T’as tous les gens se sont mis à regarder la voiture.

MOI : tu nous a péta l’affiche.
BADRO : fuck leurs mamans ces tapettes.
MOI : bon je décale
BADRO : zebi ton école c’est un truc pour babtou ou quoi ?
MOI : ben non ya des rebeus aussi
BADRO : mais traine pas avec
MOI : s’bon t’inquiètes
BADRO : eh wallah handek je te vois trainer avec eux, je te dégomme t’as vu ?
MOI : s’bon arrête wesh
BADRO : voilà t’as bien capté hein ?
MOI : oué
BADRO : après tu vas comment au taf ?
MOI : s’pas loin te casse
BADRO : vazi je viens te chercher après.

Après l’école, c’est le boulot. J’avais passé l’aprém sympa. Plus amoureuse que jamais. Vous allez me dire t’es dingue t’es love d’un psycopathe comme Badro, mais s’en fout c’était sa façon de montrer son amour. Et comme je l’avais précisé Badro était très mature, il faisait pas des bails de gamins, non il était droit comme mec.

Après le boulot il était venu me chercher, mais il était pas seul y’avait un mec chelou avec lui dans la voiture. Je l’ai jamais vu auparavant en même temps ça se voyait c’est un gars de la street, qui avait rien à foutre de la vie.
Je montai en silence, je parlais pas. Et j’avais lu dans le regard de Badro la colère.

Entre les blocs de ciments , l'amour ne choisit pas ses couleursWhere stories live. Discover now