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Pdv Anali, mardi 11 août 1998, 21h:
— Feel, avec moi, avait ordonné Shinichiro a la fin de la réunion.
Ce dernier l'avait suivie. En passant, nos regards se sont croisés. Il a écarquillés les yeux et m'a adressé un discret clin d'œil complice. Comme si nous partagions un secret...
Rapidement après, les trois proches amis de Shinichiro m'ont rejoint.
Naturellement, ce fut Takeomi qui prit la parole en premier.
— Alors, tes impressions ? T'as trouvé ça comment ?
— À vrai dire... C'était assez intéressant. Je n'aurais jamais imaginé que vous soyez dans un gang même si les blessures auraient pu m'aider un peu. J'avoue que, je n'ai pas reconnu Shinichiro lorsqu'il est monté sur les escaliers. On aurait dit une toute autre personne. Plus sérieux, plus autoritaire, moins timide mais surtout plus sûre de lui. Les hommes ont l'air de le respecter.
— c'est le moins que l'on puisse dire. Le Shinichiro que tu connais est en effet complètement différent de celui qui est chef de gang. Dis toi que peu de personnes savent comment il agit en privé. Estime toi chanteuse qu'il soit aussi ouvert à toi.
— j'en ai conscience Dieu de la guerre. Ricanai je, fière de mon appelassions.
— Ça te fais marrer ?... Qui est-ce qui t'en as parlé ?
— je ne balance pas mes sources, continuai je sur le même ton.
— Benkei... gronda t'il en allongeant le [ei].
Le concerné tourna la tête et se mit à siffler l'air complètement détaché. J'éclatais de rire tandis que Takeomi soupirait désespéré. Wakasa avait le regard braqué sur Shinichiro et Feel qui discutaient plus loin. Il n'écoutait pas ce que nous disions.
— Hum... Wakasa, c'est ça ? Tentai je une première fois.
Il soupira fortement mais ne bougeait pas son regard. Je tentai une deuxième fois.
— Wakasa.
Cette fois, ce fut un soupir mon nasale qui fit. Signes de contrariété. Malgré tout, je re commençai mon appel fois.
— Waka-
— Eh, Wakasa Imaushi ! T'écoutes quand on te parle ? M'avait coupé Benkei.
Le jeune homme fatigué aux cheveux blancs tourna la tête vers lui et le fusil du regard. Après ça, il daigna enfin poser ses yeux sur moi.
J'étais assez mal à l'aise. Je l'avais appelé plusieurs fois mais de savoir qu'il était aussi réticent à me parler m'avais immédiatement refroidi. Je regrettais de l'avoir dérangé pour si peu.
