𝐸𝑡 𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑙'𝑎𝑖𝑚𝑒 𝑒𝑛𝑐𝑜𝑟𝑒 𝑎̀ 𝑙𝑎 𝑓𝑖𝑛...

𝒞𝒽𝒶𝓅𝒾𝓉𝓇𝑒 - ¹²

Pdv Shinichiro, mercredi 12 août 1998, 12h00:

     Le nez plongé dans un livre de recettes, je tentais de décrypter ces mots d'une autre langue. Je voulais faire un curry; ça me paraissait simple.

    — Donc si je comprends bien... Je dois juste couper les légumes et faire griller le poulet, dis-je pour me rassurer. Ça va être facile !

     J'attrapai une grande marmite où je rajoutai de l'huile. Je la mis sur le feu et attendis que cela chauffe. J'y ajoutai ensuite les légumes que je fis revenir quelques minutes. Pour l'instant tout allait bien. Je retirai les légumes du feu puis déballai le poulet.

    — Merde, il est encore congelé.

     Je fis mine de réfléchir à une solution mais en réalité, je ne savais absolument pas quoi faire et chercher dans mes connaissances inexistant en cuisine ne servirait à rien. Au moins j'aurai la conscience tranquille en me disant que j'aurais essayé.

    — De toute façon qu'est-ce que ça peut bien faire. Il décongèlera en cuisson, soupirai je en me disant que j'étais bête de trop réfléchir alors que la solution était sous mes yeux.

     Le fond ne me semblait plus assez gras donc je rajoutais un peu d'huile.... Et lorsque la bouteille fut presque vidée, je me dis:

     — C'est mieux frit.

Pdv Mikey, 12 août 1998, 12h00:

    — Oui c'est comme ça que tu dois faire.

     La poupée acquiesça. D'une main, elle attrapa ses lacets et tenta un premier neuf. Un sourire enfantin maquillait ses lèvres de jeune adulte.

    — Putain de bordel de merde c'est quoi ces confettis d'huile !... Oh putain ça prend feu. Cria Shinichiro.

     Anali et moi nous échangeâmes un regard. Nous nous précipitâmes dans la cuisine. Là-bas, Anali poussa Shinichiro pour éteindre le gaz. Elle attrapa ensuite un couvercle en métal et le plaça au-dessus de la casserole. Le feu s'éteignît presque immédiatement après. La cuisine était maquillée l'huile et une bouteille de verre vide trônait par terre.

     Elle se baissa ensuite à la hauteur de mon frère et lui attrapa les joues de ses deux mains. En inspectant son visage, inquiète, elle lui demanda:

    — Ça va ? Tu n'es pas brûlé ?

     Shinichiro regardait droit devant lui comme si il était encore sous le choc d'avoir mis le feu à la cuisine. Il respirait un petit peu plus fort que d'habitude. Lorsque le choc commençait à passer, il fronça les sourcils et la regarda dans les yeux.

    — Ou..Oui, je n'ai rien.

     Elle soupira de soulagement et le prit dans ses bras.