𝐸𝑡 𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑙'𝑎𝑖𝑚𝑒 𝑒𝑛𝑐𝑜𝑟𝑒 𝑎̀ 𝑙𝑎 𝑓𝑖𝑛...

𝒞𝒽𝒶𝓅𝒾𝓉𝓇𝑒 - ¹⁷

Pdv Nozomi, samedi 15 août 1998, 14h:

— Putain, on va être en retard... dit Raidon d'un ton rageur.

Le soleil tapait sur nos tête. Alors que nous tournions à l'intersection de la ruelle, j'ajoutai à sa phrase :

— Avec un peu de chance, ce batard de Riku ne sera pas présent.

— Ah, celui-là, grogna-t-il dans un rire jaune. En plus, ce n'est même plus Riku. Apparemment, ce n'est plus assez mignon comme surnom selon lui. Je crois que c'est D'msi.

— Il est horrible son nouveau surnom...

— Ouais, sérieux, qui va nous prendre au sérieux avec un mec qui s'appelle D'msi, soupira-t-il. Rien à foutre de son avis, je continue de l'appeler Riku.

— Parce que ça t'avait seulement traversé l'esprit de l'appeler correctement ? Me moquais-je.

La chaleur qui stagnait entres les murs étroits de cette rue m'étouffait. Je n'avais qu'une seule envie : sortir de là et respirer de l'air frais. Après un silence, Raidon reprit :

—Pas faux...

­ —Abruti, pouffai-je.

—Ta gueule connard !

— C'est ta gueule qu'il faut fermer pau'v con.

Il tiqua à ce surnom et me gratifia d'un regard noir.

— Salope...

— Si tu veux m'insulter, fais au moins l'effort d'utiliser le bon genre, soupirai-je.

Il leva les yeux au ciel et traça sa route sans se retourner.

— Connard... fis-je en soupirant. Moi qui pensais qu'on s'entendait enfin à peu près bien, voilà qu'il se remet à faire le susceptible sur ça. Cet idiot n'apprend pas à passer à autre chose.

⋰    ⋱
𓅪
⋱    ⋰

— Vous êtes en retard bande de cons, dit Riku, un sourire narquois aux lèvres, Mademoiselle Yumi va vous défoncer. Pleure pas trop lorsque tu mangeras le sol Raidon.

— Ferme la, Riku, dit-il.

Le mec chiant fronça les sourcils et le fusil du regard.

— C'est D'msi maintenant, Raidon.

— Ouais ouais, dit-il léger, ils sont chiants tes surnoms.

— Tu...

— Bonjour à tous, dit une voix grave, presque cassé, derrière nous.