𝐸𝑡 𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑙'𝑎𝑖𝑚𝑒 𝑒𝑛𝑐𝑜𝑟𝑒 𝑎̀ 𝑙𝑎 𝑓𝑖𝑛...

𝒞𝒽𝒶𝓅𝒾𝓉𝓇𝑒 - ²²

Pdv Shinichiro , samedi 22 août 1998, 21h:

     Anali ferma la porte derrière elle. Je l'entendis ensuite dévaler les escaliers.

     Sa chambre avait son odeur, douce et florale. Mon cerveau mon jouait des tours, je l'imaginais travailler à son bureau, fronçant ses sourcils lorsque cela devenait complexe. Je l'imaginais, rangeant sa chambre dans les moindre détail pour que tout soit à son goût. Je nous imaginais, de nouveau sur ce fin matela, regard confondu, souffle coupé et corps emboîtés.

     Ahhh il faut que j'arrête de penser à ça....

     Je sentais toutes les parcelles de mon corps s'agiter. Ma fièvre allait finir par revenir si je ne me calmai pas. Je jetai un œil sur mon entre jambes.

    — Putain... Fais chier, murmurai je d'une voix roque. Ça ne m'était pas arrivé depuis le collège de bander pour un rien.

     Je décidai de l'ignorer, priant pour que mon érection se calme d'elle même avant le retour d'Anali. J'attrapai un coussin pour la cacher puis me recouvrai des draps; eux aussi imprégnés de son odeur... Les éléments se déchaînaient contre moi, ce n'était pas possible autrement.

Je vais finir par devenir fous d'elle...

     Elle ré ouvrit la porte, un plateau chargé dans les mains.

— Je vois que tu as compris, tu as bien fait de t'installer, dit elle en me voyant dans les draps.

Pour des raisons de sécurité évidente, je ne vais pas batailler plus que ça.

Elle s'assit elle aussi sur le lit et mit le plateau entre nous.

— C'est toi qui as cuisiné ? Demandai je, sur la défensive.

Elle me regarda d'un œil blasé et soupira.

— Non, mes parents m'interdisent de cuisiner à la maison depuis que j'y ai mis le feu.

Sa façon de me regarder me fit esquisser un sourire.
Mignonne

— C'est à dire mettre le feu ?

— J'ai fais la même erreur débile que toi, commença t'elle. Quand j'étais plus petite, je me débrouillais bien en cuisine. Mes parents travaillaient près de la maison donc il me laissaient souvent seul ici. J'étais autonome donc pas trop de soucis à se faire. Mais un jour, ça a mal tourné et une simple étincelle s'est accrochée à un torchon. Le feu sur le tissu s'est transmit à celui d'à côté puis, à la chaîne, toutes les matières consumables ont pris feu. Je n'aurais rien pu faire pour l'éteindre alors j'ai couru dehors. J'ai sonné chez mes voisins pour leur dire de se mettre à l'abri au cas où puis je suis partie voir mes parents à l'hôpital. Les pompiers sont arrivés après qu'un voisin les ait appelé et tous est rentré dans l'ordre. Il n'y a eu aucun blessé, les maisons aux alentours on était très peu touchée et tous les travaux de rénovation ont rapidement était effectué. Je sais que j'ai bien réagi, encore plus pour mon jeune âge, mais malgré tous, j'ai eu très peur. Une peur si forte qu'elle m'a donné des cauchemars et du stresse post traumatique ; enfin je crois que c'était ça. Mais j'ai vu une psychologue et aujourd'hui j'en suis débarrassée. Pourtant, pour mes protéger, mes parents persistes à m'empêcher l'accès.