La réalité... La réalité, cette chose si pesante, mais que personne ne semble voir. Ils font les aveugles, ce n'est pas possible autrement. Moi, ces vérités tranchantes, je me les prends jour après jours en pleine figure, impossible de les esquiver. Alors, pour croire à un monde meilleur et retenir le peu de goût qu'il reste à ma vie, je voyage. Pas de bagages mise a part mes souvenirs, il n'y a rien ni personne qui puisse me l'interdire. Il me suffit de fermer les yeux, de me détendre... C'est ici que mon escapade peut commencer. Lorsque tous les problèmes qui m'assaillent d'ordinaire sont oubliés, je peux me l'imaginer. Pas besoin de jet privé pour parcourir les kilomètres, pas besoin d'attendre derrière une file de moutons pour prendre son ticket. Je peux moi même m'envoler là où je le désire... Et laisser l'air frais gonfler mes poumons. Plus aucune chaîne ne me retient, je suis enfin libre. Un soir à Tokyo, un autre à Ottawa puis finissant avec Lima... Les grandes capitales n'ont plus aucun secret pour moi. Elles sont toutes là, juste derrière mes paupières, plus étincelantes que jamais. D'immense gratte-ciel me font face, les regarder trop longtemps me donne le vertige et les lumières dansent dans une ronde infinie. Alors, quand la foule se fait étouffante, je vagabonde de villages en village, aime parler avec ces inconnus. La barrière de langage est brisée, les préjugés délaissés. Mais il est déjà temps de sortir de cet idéal, se confronter de nouveau au vent cinglant de cette réalité. Je rouvre alors mes paupières, et redécouvre le paysage. Cet air pollué n'a pas changé et pourtant, je me sens mieux que jamais, des cartes postales et du rêve plein la tête.
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Les cris du moineau
ПоезіяBienvenue! Vous trouverez ici un recueil de textes en tout genre; des plus tristes aux plus joyeux, vous pourrez cependant trouver en chacun une lueur d'espoir... Certains sont plus brouillons que d'autres, certains sont plus réussis que d'autres, c...
