[Texte 9] - Rosée vitale

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Ô, toi belle rose,
Qui n'est pas encore éclose.
Toi qui prends des reflets d'argent
Quand le vent chante doucement.

Apprends-moi à aimer la vie,
A ne plus avoir peur lorsque vient la nuit.

Exposée aux intempéries,
Tu découvres la vie
De ta naïveté d'enfant
En chantonnant doucement.

Ta mélodie est tellement pure,
Comment fais tu pour traverser tous ces murs?

Mais le ciel déjà s'assombrit,
Et ton immense joie faiblit.
Chante doucement,
Écoute le vent.

Si même toi tu t'inclines, mon amie,
Qui continuera à croire en la magie de cette vie?

Le tonnerre gronde,
Les insultes fondent
Sur toi, innocente victime,
Mais tu ne connais pas encore ton crime...

J'entends ta voix résonner; elle jette en vain des "SOS",
Mais tu ne reçoit aucune promesse.

Le souffle des bourrasques
Hurle, masque
Le doux son du printemps,
Te laissant agoniser lentement.

Un silence recueilli au milieu du jardin,
Tandis que tu tentes de te relever en vain.

Le cœur déchiré,
Les pétales éraflés,
Tu te bats pour ne pas faner,
Pleurant sur ton destin rêvé.

Je t'en prie, relève ton joli minois,
Retrouve ta joie d'autrefois.

Toi, petite rose isolée,
Écoute le vent désolé,
Devant son amie, auparavant épanouie,
Qui s'évanouit doucement dans la nuit.

Alors chante, pendant qu'il est encore temps,
En attendant un nouveau printemps,
Survis pour veiller sur les âmes
Qui n'existent qu'à travers une pluie de larmes.

Je te promets un nouveau bonheur,
Je te promets des milliers de couleurs.
Alors reste jusqu'au bout,
En dépit de tout,
Et écoute le vent
Chanter doucement.

Les cris du moineauWhere stories live. Discover now