[Texte 16] - Réflexion sociétaire

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Une filette, épuisée par sa course contre le temps, s'assis sur le banc d'un jardin public. Elle observait les passants pressés de ses prunelles livides, repoussant ses lourds cheveux bruns. Elle devait avoir un peu moins de quinze ans, et avait un visage qui reflétait son insousciance. Plus elle voyait les gens affluer, passer au milieu de l'espace verdoyant sans rien regarder, et plus elle se posa des questions.

L'enfant ne trouvait pas ce monde juste, elle trouvait que la population devenait prisonnière, égoïste et sans coeur. Cependant, ne voulant pas déprimer en cette jolie soirée d'automne, elle préféré se questionner sur ce qui était beau, positif, dans leur société. Ce fut tout d'abord un immense vide, puis, peu à peu, quelques points commençaient à se dégager. Après tout, l'O.N.U préservait les nations d'une nouvelle guerre mondiale, qui pourrait être destructrice avec les nouvelles technologies dont chacun disposait. De plus, les associations humanitaires fleurissaient, aidaient les plus pauvres, les plus démunis. Si elles ne manquaient jamais de fonds, c'est que les autres, les gens plus aisés, leur faisaient des dons, n'est-ce pas? Finalement, le monde en général n'était pas complètement laissé à l'abandon et au désespoir... 

Elle voyait, derrière ses yeux d'enfant, un monde à la faune et la flore luxuriante, que tentent de protéger nombre d'associations, des remises à l'état sauvage étaient réalisées régulièrement pour des espèces en danger... Les mains de millions de gens étaient rassemblées pour faire des merveilles. Cela prouvait que les adultes n'étaient pas tous mauvais, qu'il y avait encore de l'espoir. Et cette petite fonctionnait à l'espoir; ele espérait de tout temps, observait chaque détail autour d'elle. 

Elle croyait au bonheur individuel, comme au bonheur de la société, le bonheur du monde entier... Elle se disait que, si ses textes et ses histoires sur l'espoir étaient publiés, alors les gens verraient le monde d'une autre façon? Changeraient en mieux, s'ils avaient été touchés? Car elle savait qu'ils pouvaient encore être touchés, grâce à la force des mots. Cette même fillette avait été bouleversée par un petit poème, alors, elle pensais sincèrement que... La planète entière pourrait devenir meilleure comme cela.

Elle savais que tout n'était pas perdu, elle le savait, parce qu'après tout... Lorsqu'il y a de la lumière, elle peut toujours se propager et faire... Des miracles.

La fillette se releva tranquillement, les yeux brillants, tournés vers la voûte nocturne. Elle repris son chemin sans courir cette fois, adressant un grand sourire à quiconque la croisait. 

Les cris du moineauWhere stories live. Discover now