[Texte 18] - La haine de l'amour

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Oh je te déteste, si tu savais à quel point je te déteste!
L'amour que je te portais se fissure avec tes promesses envolées.
Tes regards détournés m'évitent, cherchent une autre que moi.
Avoir joué avec mes sentiments, t'être joué de moi...
Jamais je ne pourrais te pardonner ces fourberies, ces perfidies que tu mettaient au point dans mon dos.
Ton ramassis de roses, garde les pour une autre; je ne suis plus aussi naïve.
Ton minois d'ange ne m'évoque à présent que des tonnes de mensonge, ah! La réalité semblait bien trop belle pour être vraie!
Et j'y ai cru, je me suis corrompue par tes paroles mielleuses, je me suis brûlée les ailes.
Le sang coule de concert avec les larmes, la douleur de cette trahison laisse un gouffre profond en mon âme.
Je pleure, je pleure de rage car la tristesse semble dérisoire devant la grandeur dévastatrice de ce nouveau sentiment.
Le désespoir se mue en une flamme vengeresse, alimentée par tes écrits trompeurs.
Tes faux mots doux, tes murmures illusoires, appartiennent à un lourd passé auquel je suis encore enchaînée.
Et les cris de ce jours sont alimentés par toutes tes erreurs et toutes tes tromperies que je n'avais pas voulu voir.
Et je hurle pour me libérer, libérer mon cœur de cette étreinte fatale qu'est l'amour.
Ma raison prend le pas sur le sentiment, tandis que je crois sombrer dans une folie sans fin.
Adieu, fol amour.
Adieu, faible pitié.
Adieu, mes espoirs envolés.
Adieu, fatalité du destin.
Un requiem muet résonne en moi, mais ce n'est pas le mien; c'est pour toi qu'il est joué.
Les sinistres notes se succèdent tandis que ma rage me consume peu à peu.
Tu payeras cet affront, je te montrerai quelle souffrance tu m'as fait enduré, malgré l'affection qui demeure dans les tréfonds de mon cœur...

Les cris du moineauWhere stories live. Discover now