[Texte 4] - Ecriture

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Le jour se confond avec la nuit,
Tu songeras jusqu'au petit matin.
Tu prends délicatement le stylo de ta frêle main,
Ton cœur s'élance lorsque tu vides enfin ton esprit.
Tous ces malheurs, ces perfides paroles,
Je sais que tu ne laisseras aucun bémol
Dévier la course de ta légère plume.
Alors tu t'inventes un monde d'amertume,
Un monde où toi seul pourrais poser les règles du jeu,
Où chacun serait heureux.
Tu oublies la réalité, tout en t'y confrontant davantage,
Brise ton sourire trop sage,
Et commence à gratter le papier.
Tu navigues entre les mots,
Tu laisseras éclater la vérité,
Oseras dire que ces gens ont faux.
Je vois déjà ton regard lointain s'assombrir,
Et mon regard innocent pourra alors découvrir
Toutes tes faiblesses,
Celles que tu pleures sans cesse,
Mais aussi tes plus grandes forces,
Celles qui te font redresser le torse.
Je sais que je ne pourrais jamais égaler
Ton talent d'écrivain, mais laisse moi essayer,
Cette mise à nu et à la fois cette carapace
Me donnent envie d'y creuser m'a place.
Grand frère, je ne connaîtrais jamais tes pensées,
Mais apprend moi à écrire, apprend moi à rêver...

Les cris du moineauWhere stories live. Discover now