9/ L'allumeuse vs le tombeur

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– Enfin fini de tenter de décrypter des textes obscurs et sans intérêt ?

Giuseppe se laisse tomber près d'elle sur le sol pavé de la place. Il mange un sandwich très appétissant sur lequel elle louche immédiatement.

– C'est dingue ce que tu peux avaler ! Et où est-ce que tu le mets ? Tu es toujours aussi maigrichonne ! Les autres filles doivent être vertes de jalousie ! dit-il en la laissant croquer dans le dit sandwich.

S'il savait !

– Tu penses sincèrement que ces plantureuses et magnifiques italiennes et autres pourraient être jalouses de ma maigrichonitude ? Moi, je ne crois pas ! Et puis, avec ce que me fait manger ta nonna, heureusement que je ne grossis pas à vue d'œil, sinon... ! C'est mon seul atout ! Alors j'en profite ! s'exclame-t-elle.

– Ton seul atout ? Humm, je ne crois pas, dit alors Giuseppe en se rapprochant dangereusement de son visage avec un grand sourire sur les lèvres.

– Bas les pattes, canaille d'italien ! s'écrie-t-elle en le repoussant en riant. Dieu nous voit !

Il éclate de rire en s'allongeant près d'elle. Les mains derrière la tête, il profite des derniers rayons de soleil automnal.

– Tu as raison. Dieu voit tout. C'est pour ça que je vais t'inviter au resto ce soir. Et t'emmener dans mon appart ensuite.

Céleste avale sa bouchée et le fixe en s'essuyant la bouche.

– Giù ? T'es sérieux, là ?

– Si, signorina...

– Mais...

– Quoi, mais ? demande-t-il en se redressant sur les coudes. Tu n'as pas envie de profiter de ce magnifique corps d'italien de compétition ? Et je ne donne aucun détail, mais...

– Arrête tout de suite, stupido ! Tu t'imagines que je suis alléchée et que je vais succomber à tes charmes, comme ça !

– Ben oui ! Ça fait un mois que je t'envoie des signaux... t'as rien reçu ?

Elle sourit devant son air faussement triste. Elle commence à bien le connaître. Durant ce dernier mois, il n'a pas eu, une petite-amie, mais deux. Elle le regarde tomber dramatiquement en arrière comme touché au cœur.

– Argghhh ! Ce sourire ! Tu viens de m'achever, direct...

– Stupido !

– Tu l'as déjà dit. C'est bon signe ? Tu vas accepter ?

– Et succomber ? Non. Je ne crois pas. Surtout si Adela vient aussi.

– Adela ? Mais Adela est déjà oubliée. C'est du passé ! Il n'y a que toi ! Dolce mia !

– Moi et toutes les autres poulettes de l'université !!! Non, Giù, je préfère te garder sous le coude. En cas d'urgence, tu vois...

– Quelle urgence ????

– Une envie soudaine de profiter d'un corps de compète, par exemple...

– Arrête ça tout de suite, allumeuse !

– Toi d'abord, tombeur !

– Bon, plus sérieusement. Tu es libre ce soir ?

– Humm... Oui. Si ta sœur ne m'a pas encore calé un truc hyper-super-important-indispensable dans mon agenda !

– Sta be ! Ce soir, tu es avec moi ! J'ai besoin de toi pour un karaoké.

Romance à l'italienneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant