Chapitre 17

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Evaëlle passa tout son placard en revue sans trouver quelque chose d’assez jolie a se mettre, il était plus qu’évident qu’elle avait besoin des nouvelles tenues, se dit-elle en regardant son placard avec désespoir mais elle ne pouvait pas se le permettre du moins pas avant d’avoir trouvé une solution à ses problèmes financiers. Il ne lui restait plus beaucoup d’argent et elle devait le mettre de côté pour se nourrir même si elle voulait plus que tout s’offrir des nouveaux vêtements. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison qu’elle ne voulait plus se fondre dans la masse, il était peut-être temps pour elle de sortir de l’ombre et de vivre sa vie comme elle le voulait. Il était inutile qu’elle se voile la face, le déclencheur de ce désir n’était autre qu’Hayden White...

La soirée d’hier était encore très fraîche dans son esprit, sa proximité avec lui, la façon dont il avait veillé sur elle, la chaleur qui s’était répandue dans tout son corps lorsqu’il l’avait prise dans ses bras et le regard brûlant qu’il avait coulé sur elle durant toute la soirée. C’était la première fois qu’elle s’était retrouvée dans les bras d’un homme, quelque chose avait changé dans le regard d’Hayden, elle avait fini par en déduire que c’était à cause de la robe qu’elle portait et qui avait mit ses formes en valeur. Il voulait même devenir son ami. Était-il sérieux ? Allait-il revenir sur ses dires ? Hayden White était la personne la plus bipolaire qu’elle connaissait, il changeait d’avis et d’humeur aussi rapidement qu’un battement des paupières.

C’est désespérée qu’elle referma son placard et rejoint son lit pour s’y laisser tomber le regard perdu dans le plafond en lâchant un soupir. Elle se redressa quelques secondes plus tard en posant ses joues sur ses paumes des mains. Qu’allait-elle bien pouvoir mettre ? Son cours ne tarderait pas à commencer et elle ne devait surtout pas le rater, elle avait déjà rater celui de la matinée à cause de la fatigue dû à sa soirée d’hier, songea-t-elle mais le pire était que Cléo ne l’avait toujours pas contacter et n’avait pas chercher à la voir.
Evaëlle se leva soudainement le regard fixé sur le placard du côté de sa colocataire, elle fouilla dans les vêtements de Vanessa et en sortit un jeans et un haut rose manche longue au col v. Elle enfila rapidement la tenue en remerciant le ciel de faire la même taille que sa colocataire puis attrapa un élastique sur la commode et noua ses cheveux en un chignon désordonné, son regard se posa instinctivement sur la bouteille de base qu’elle utilisait pour camoufler ses tâches des rousseurs, elle s’en saisit avant de le reposer. Evaëlle observa le petit flacon pendant une dizaine des secondes avant de s’en saisir et de ranger au fond d’un tiroir. Elle n’était plus la petite fille qui appliquait une tonne des produits de beauté pour avoir l’air parfaite, Amélia Addam’s était à Weston en Floride à plusieurs kilomètres de la Californie, la jeune femme avait la ferme intention de briser l’emprise de sa mère qui était encore sur elle. Elle jeta une dernière fois un coup d’œil à son reflet, satisfaite de sa tenue, elle prit son sac et quitta la chambre en veillant à bien verrouiller la porte derrière elle.

⁃ Eh bien, quelle beauté ! S’exclama Mao en prenant place à côté de la jeune femme, Tu es adorable avec tes tâches des rousseurs

Mao ? Cela faisait un bon bout de temps qu’elle ne l’avait pas vue et que faisait-il à son cours de religion libre ? D’habitude, il ne participait qu’au cours de littérature. Evaëlle arqua les sourcils surprise de le voir avant d’esquisser un sourire sensible à son compliment, elle espérait qu’Hayden la trouve tout aussi mignonne que Mao. Elle battit des paupières surprise par ses propres pensées. Qu’est-ce qu’elle racontait ? Qu’est-ce qui lui prenait de vouloir une telle chose ? Elle devait se reprendre et rapidement, songea-t-elle effrayer par la tournure que prenait ses pensés.

⁃ Tu es toujours dans ce monde ? Demanda Evaëlle avec sarcasme
⁃ Je ne suis pas prêt de te lâcher ma jolie et tu n’es pas prête à te débarrasser de moi, Rétorqua Mao avec un air théâtral

Endless : Le Commencement Where stories live. Discover now