Chapitre 45

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Vêtue d’une longue robe trapèze rouge satinée à dos lacée et ourlée volanté, Evaëlle lissa les plis imaginaires de sa robe avant de ramener en arrière une mèche bouclée qui s’était échappé de sa queue de cheval loose. Elle souffla en détaillant son visage recouvert d’une fine trace de maquillage, seul ses lèvres était soulignée d’un rouge vif, sans l’aide de Lolita sa mère lui aurait fait enfiler une robe à voile qui aurait été pire que celle qu’elle portait à ses anniversaires lorsqu’elle était petite. Après ce qui s’était passé avec Hayden, les choses s’étaient légèrement améliorées entre sa famille et elle, son père prenait désormais le temps de lui adressé quelques mots, sa mère la critiquait moins et quand à Gabin, il s’était excusé pour ce qui lui avait dit à son arrivée. Cependant, Evaëlle était toujours aussi triste, elle était incapable de profiter du temps qu’elle passait avec sa famille et encore moins de la présence de sa grande-soeur. La jeune femme ressentait un énorme manque au fond d’elle, il lui manquait terriblement, parler avec lui le manquait.

Pourquoi ressentait-elle encore ce manque ? Pourquoi souffrait-elle pour lui alors qu’il était sûrement entrain de coucher avec Jenna ou pire avec Cléo. Pourquoi tout était aussi compliqué avec Hayden ? Pourquoi l’amour faisait aussi mal ? Être avec Hayden était comme une lumière qui l’éblouissait si fort que ça lui faisait mal aux yeux tellement, comme si elle avait toujours vécu dans le noir, que d’un coup on ouvrait la porte et le soleil brillait tellement fort que ça l’aveuglait. Evaëlle avait l’impression que chaque jour passer avec l’homme qu’elle aimait ressemblait à une bataille, une bataille constante qu’elle devait mené pour qu’ils restent ensemble. Est-ce que tout ça en valait vraiment la peine ?

Hayden White était son premier amour, être avec lui était intense et il la marquait par la passion, l’excitation, la nervosité, la vulnérabilité et l’insouciance qu’il lui faisait ressentir mais la jeune femme avait l’impression qu’elle devait constamment lutter pour garder son équilibre personnel et se battre pour garder leur relation harmonieuse. Ces disputes à répétition provoquer parfois en elle un profond découragement et une grande fatigue émotionnelle. Evaëlle fut brusquement tiré hors de ses pensées en entendant la porte de sa chambre s’ouvrir sur Matilda vêtue d’un tailleur noir.

⁃ Vous êtes magnifiques, Lui complimenta la gouvernante en souriant tendrement
⁃ Merci Matilda... Lolita est déjà descendu ?
⁃ Oui, votre mère m’a demandé de venir vous cherchez, les invités sont tous déjà là

Evaëlle battit des paupières essayant de régulariser les battements effrénés de son cœur. Pourquoi angoissait-elle autant ? Ce n’était pourtant pas la première fois qu’elle assistait à une soirée organiser par sa mère. Bon sang Evaëlle calme toi, ce n’était qu’une fête organiser par sa famille dans sa maison, elle n’avait aucune raison d’angoisser autant, Se dit-elle en soufflant bruyamment.

⁃ Et...heu... il y a beaucoup de monde ? Voulu-t-elle savoir

Matilda acquiesça. La jeune femme inspirant un grand bol d’air puis expira lentement. Les fêtes de sa mère étaient toujours grandioses, tout était démesuré car Amelia Addam’s faisait tout pour en mettre plein la vue à ses convives.

⁃ Je suis prête, on peux y aller ! Décréta-t-elle en jetant un dernier coup d’œil à son reflet dans la glace

Evaëlle quitta la chambre suivie de près par la gouvernante. Oh mon Dieu ! S’exclama la jeune femme descendant lentement les marches. La soirée était encore plus grandiose que dans ses souvenirs, un immense sapin blanc où étaient accrochés des rubans rouges en formes des noeud ainsi que des clochettes brillantes trônait fièrement près de l’escaliers. Pourquoi sa mère avait installé un autre sapin alors qu’il y en avait déjà un qui mesurait au moins deux mètres dans le salon ? Des serveurs vêtu dès smoking circulaient entre les invités plateaux en main où reposaient des flûtes de champagne, des coupes de vins ainsi que plusieurs variétés d’amuses bouche. La décoration du salon ainsi que celui de l’entrée était digne d’un gala organisé par la reine elle-même.
D’un pas lent, Evaëlle traversa l’immense arc en fleur pour atteindre la cuisine qui avait elle aussi été décoré. Plusieurs chef cuisiniers et d’autres personnels dressaient une vingtaine des plateaux ainsi que différentes assiettes. Combien y avaient-ils des convives pour que ses parents aient engagés une horde des personnels ? La jeune femme prit un rouleau de printemps qu’elle porta à sa bouche observa la décoration autour d’elle d’un air abasourdie.

Endless : Le Commencement Where stories live. Discover now