Chapitre 6

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Taylor

Voilà, je le savais, j'en étais sûr. J'aurais dû partir dès que les deux clowns étaient montés.

Mais non, l'idiot du village est bien resté sur le canapé, bien trop fatigué pour prendre ses jambes à son cou.

Bien évidemment, quand monsieur, je suis toujours énervé m'a vu étaler sur son canapé, il m'a directement envoyé faire quelque chose. À ce stade, je ne sais pas s'il ne peut pas me caser ou alors, il a décidé de nous faire revivre l'ère pharaonique.

Il est 23 h 45, les gens dorment. Mais moi au lieu d'aller faire comme eux, je me retrouve à devoir accueillir une cargaison d'armes au port de Veracruz, à littéralement 1000 km de Puebla.

C'est incroyable de me dire que c'est l'une des personnes les plus fiables de mon entourage.

Malgré tout ses points négatifs, cette abrutie est l'une des très rares personnes à qui l'on peut faire confiance dans ce monde.

La méfiance est primordiale pour pouvoir survivre, il faut bien savoir où tu mets ta confiance, car dans ce côté de la société, une erreur comme celle-ci peut te coûter la vie.

Mais le plus souvent, ce sont ceux qui ont un cœur bien trop pur qui partent en premier. Puisque ce sont souvent eux qui pensent que tout le monde mérite une chance d'être entendu. Et ils en payent le prix.

J'étais arrivé en avion il y a maintenant une heure. J'attendais Àlvaro à l'arrière d'une berline noire. Nous devions nous assurer que la cargaison soit divisée en quatre et envoyé aux vendeurs d'armes.

Il faisait nuit et froid. Le chauffeur était sorti fumer dehors en attendant. Je tuais l'ennuie du mieux que je pouvais.

Le chauffeur avait fini de fumer et était retourné s'abriter du froid à l'intérieur.

Le temps passait, mais toujours pas d'Àlvaro en vue.

Putain, mais il fout quoi sérieusement ?

Je pris mon téléphone pour l'appeler.

Le téléphone sonnait.

Bip

Bip

Bip

Et il répondit.

— Mec qu'est-ce que tu fous, ça fait trente minutes, j'attends.

— Gros, on a un problème.

Note à moi-même, ne plus jamais rester sur le canapé d'Alcaraz.


Leyla

« Ils étaient là, tous au-dessus de moi, ils tenaient mes membres, m'empêchant de bouger.

Je hurlais.
Ils rigolaient.

Je pleurais.
Ils me frappaient.

Je suppliais.
Ils m'insultaient.

Tiens ça salope, c'est pour que tu ne m'oublies jamais. *En me brûlant avec sa cigarette* »

Je m'étais réveillée en transpirant. Je tremblais.

Mon esprit n'est toujours pas connecté à la réalité, bien trop occupé par mes cauchemars.

Je cachais ma tête sous la couette et essayait de me convaincre que rien de tout ça n'était réel et que rien ne s'était jamais passé. Mais plus j'essayais, plus mon cerveau me faisait remémorer ces instants insoutenables que j'avais probablement vécu.

LOS ESPOSOSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant